Livre d'or
Votre témoignage nous aide à construire un nouveau monde dans le respect de l’être humain dans son entier, de sa culture et de ses croyances.
Gibrat Jean Pierre
Le foyer des Rives du Rhône a sauvé mon fils Raphaël. Il lui a permis de sortir d'une addiction mortifère et l'a remis en selle. Je n'oublierai jamais les moments qui ont redonné espoir et vie à mon garçon malgré les périls qu'il traversait. Aidé, soutenu par une équipe dont le dévouement n'est plus à démontrer, il a progressivement repris confiance en ses capacités. D'insondables abysses, il a eu la force et l'énergie de rejoindre un monde plein d'humanité grâce au dévouement de tout une équipe mais aussi aux thérapies mises en place. Elles sont nées d'une méthode empirique forte de convictions philosophiques et spirituelles mais également d'une étude attentive des comportements liées à l'addiction. La douloureuse épreuve du sevrage et pourtant si indispensable, la lutte quotidienne d'un adolescent dans la reconquête de son identité par la discipline d'efforts psychiques, physiques demandés, n'ont eu qu'un but salvateur le raccorder à lui même. Cette entreprise titanesque aurait été insurmontable sans la bienveillance et le savoir faire d'une équipe expérimentée comme celle des rives du Rhône. Je ne suis pas au fait des turbulences que rencontre ce jour l' institution, je suis juste très attristé que l'on puisse remettre en cause un vrai savoir-faire. La seule chose qu'il m'est possible de rapporter avec sincérité et gratitude, c'est mon expérience, celle d'un père, qui ne peut que témoigner du bien-fondé de méthodes thérapeutiques efficaces dont a bénéficié mon fils et qui font de lui un homme aujourd'hui. Jean-Pierre Gibrat
Roger Gaspoz, enseignant, artiste peintre et sculpteur
Le Foyer des Rives du Rhône de Sion où j’ai donné des cours de peinture et de dessin m’a impressionné positivement par plusieurs aspects.
Tout d’abord, lors de ma première intervention, en m’approchant du bâtiment principal, j’ai été agréablement accueilli par une allée propre et désherbée, des jardins soignés de chaque côté du chemin, des alentours de la maison bien rangés.
Ensuite, lorsque le dialogue s’est rapidement instauré après le premier cours de dessin, les résidents m’ont avoué que les exigences du Foyer leur paraissaient insurmontables au début, habitués qu’ils étaient à consommer des stupéfiants ; un arrêt des produits leur semblait impossible. Puis, soutenus par les résidents qui avaient déjà commencé la cure avant eux et qui témoignaient du redressement de leur vie, accompagnés par les éducateurs et l’esprit qui animait la thérapie, de nouvelles perspectives leur sont apparues.
Les exercices physiques, spirituels, artistiques, le soin aux animaux, le partage avec les autres résidents et les différentes démarches leur ont permis de se relever.
« Le passage au désert, loin de tout, la confrontation avec soi-même dans le dépouillement, remue les tripes et éclaircit l’esprit » m’a confié un résident.
Les résidents étaient unanimes quant au fait qu’ils étaient convaincus que seule une abstinence totale leur permettrait un retour à la vie normale. En effet la condition pour sortir de la passivité, pour devenir acteurs de leur vie c’est l’abstinence. Ils en avaient assez de mentir à leurs proches pour cacher leur consommation, de commettre des vols ou de se prostituer pour acheter le produit qui allait leur permettre de s’échapper un instant de leur condition insupportable. La thérapie leur permettait de reprendre contact avec la réalité, d’apprendre à s’y confronter les yeux ouverts, de prendre leur vie en main et de retrouver ainsi leur dignité de femmes et d’hommes. Les activités proposées par le Foyer leur permettaient de prendre conscience de ce dont ils étaient capables.
En résumé, j’ai pu constater que les Rives du Rhône sont une formidable école de vie qui remet debout et libère de leurs chaînes les personnes souffrant d’addictions.
Je tiens à partager également un problème grave auquel je suis confronté actuellement avec l’un de mes proches. Un jeune homme de dix-neuf ans achète en toute impunité de « l’herbe légale », comme il dit, et en consomme abondamment pour oublier son mal-être au sein d’une famille dysfonctionnelle. Il est incapable de suivre un apprentissage, de se concentrer sur une activité, de faire un effort quelconque pour changer ses conditions de vie tant le produit le plonge dans un état de passivité totale ; son unique préoccupation étant de se procurer le produit … légal.
Qui sont ceux qui font des lois permettant d’acheter en toute quiétude, dans n’importe quel kiosque de la drogue légale qui détruit notre jeunesse ? Les législateurs ne seraient-ils pas eux-mêmes des consommateurs d’herbe qui souhaitent ainsi se disculper ? Sont-ce ces mêmes personnes qui voudraient nous faire croire qu’une thérapie sans sevrage complet pourrait remettre des êtres dépendants sur pied ? Stupéfiant de mensonge et d’irresponsabilité !
Roger Gaspoz, enseignant, artiste peintre et sculpteur
Tout d’abord, lors de ma première intervention, en m’approchant du bâtiment principal, j’ai été agréablement accueilli par une allée propre et désherbée, des jardins soignés de chaque côté du chemin, des alentours de la maison bien rangés.
Ensuite, lorsque le dialogue s’est rapidement instauré après le premier cours de dessin, les résidents m’ont avoué que les exigences du Foyer leur paraissaient insurmontables au début, habitués qu’ils étaient à consommer des stupéfiants ; un arrêt des produits leur semblait impossible. Puis, soutenus par les résidents qui avaient déjà commencé la cure avant eux et qui témoignaient du redressement de leur vie, accompagnés par les éducateurs et l’esprit qui animait la thérapie, de nouvelles perspectives leur sont apparues.
Les exercices physiques, spirituels, artistiques, le soin aux animaux, le partage avec les autres résidents et les différentes démarches leur ont permis de se relever.
« Le passage au désert, loin de tout, la confrontation avec soi-même dans le dépouillement, remue les tripes et éclaircit l’esprit » m’a confié un résident.
Les résidents étaient unanimes quant au fait qu’ils étaient convaincus que seule une abstinence totale leur permettrait un retour à la vie normale. En effet la condition pour sortir de la passivité, pour devenir acteurs de leur vie c’est l’abstinence. Ils en avaient assez de mentir à leurs proches pour cacher leur consommation, de commettre des vols ou de se prostituer pour acheter le produit qui allait leur permettre de s’échapper un instant de leur condition insupportable. La thérapie leur permettait de reprendre contact avec la réalité, d’apprendre à s’y confronter les yeux ouverts, de prendre leur vie en main et de retrouver ainsi leur dignité de femmes et d’hommes. Les activités proposées par le Foyer leur permettaient de prendre conscience de ce dont ils étaient capables.
En résumé, j’ai pu constater que les Rives du Rhône sont une formidable école de vie qui remet debout et libère de leurs chaînes les personnes souffrant d’addictions.
Je tiens à partager également un problème grave auquel je suis confronté actuellement avec l’un de mes proches. Un jeune homme de dix-neuf ans achète en toute impunité de « l’herbe légale », comme il dit, et en consomme abondamment pour oublier son mal-être au sein d’une famille dysfonctionnelle. Il est incapable de suivre un apprentissage, de se concentrer sur une activité, de faire un effort quelconque pour changer ses conditions de vie tant le produit le plonge dans un état de passivité totale ; son unique préoccupation étant de se procurer le produit … légal.
Qui sont ceux qui font des lois permettant d’acheter en toute quiétude, dans n’importe quel kiosque de la drogue légale qui détruit notre jeunesse ? Les législateurs ne seraient-ils pas eux-mêmes des consommateurs d’herbe qui souhaitent ainsi se disculper ? Sont-ce ces mêmes personnes qui voudraient nous faire croire qu’une thérapie sans sevrage complet pourrait remettre des êtres dépendants sur pied ? Stupéfiant de mensonge et d’irresponsabilité !
Roger Gaspoz, enseignant, artiste peintre et sculpteur
Père Germain Gazoa, Prêtre en Côte d’Ivoire, Docteur en théologie, diplômé en sciences humaines, maître en science et théologie des religions, professeur d’université, chercheur, conférencier
Soutien à la nouvelle Fondation des Rives-du-Rhône
Pour avoir longtemps fréquenté les Foyers Rives du Rhône dirigés par M. Xavier Roduit, je ne peux que me réjouir de l'avènement d'une nouvelle institution avec de nouveaux objectifs où le spirituel aura son mot à dire. C'est vraiment un vide qui vient d'être comblé parce qu'on ne saurait vraiment équilibrer ou soigner l'homme sans tenir compte des principales composantes qui le définissent.
Merci encore une fois à Xavier Roduit et à ses collaborateurs qui nous révèlent pour ainsi dire l'image d'une société ouverte sur tout.
Bon vent
Pour avoir longtemps fréquenté les Foyers Rives du Rhône dirigés par M. Xavier Roduit, je ne peux que me réjouir de l'avènement d'une nouvelle institution avec de nouveaux objectifs où le spirituel aura son mot à dire. C'est vraiment un vide qui vient d'être comblé parce qu'on ne saurait vraiment équilibrer ou soigner l'homme sans tenir compte des principales composantes qui le définissent.
Merci encore une fois à Xavier Roduit et à ses collaborateurs qui nous révèlent pour ainsi dire l'image d'une société ouverte sur tout.
Bon vent
Katharina et René
Témoin d'une expérience glorieuse.
Après plusieurs années d'expérience de missions à caractère humanitaire avec des groupes de musique plus ou moins professionnels, René (musicien-chanteur) et moi-même (infirmière) avons décidé de changer d'orientation.
Pourquoi ne pas inclure des personnes toxicomanes en rémission à notre aventure ?
Dans ce projet particulier, il était prévu que les jeunes personnes se produisent sur et autour de la scène musicale, pour apporter ensemble des moments de bonheur dans des lieux défavorisés et plusieurs prisons du Cambodge.
Nous avons pris différents contacts notamment dans la région du Valais. De nos discussions et de nos visites dans plusieurs foyers sont ressorties les convictions suivantes :
1) Nous ne pouvions pas partir avec des adolescents.
2) En découvrant des personnes soumises aux traitements de Méthadone ou autres substituts nous étions forcés de constater qu'il était impossible de les associer au projet, faute de leur part de volonté, d'enthousiasme et même de force physique, afin d'entreprendre un vrai travail.
Nous sommes finalement arrivés dans les Foyers Rives du Rhône (sous la direction de Monsieur Xavier Roduit).
Dès sa première visite mon mari a rencontré des jeunes "qui en voulaient", en train de reprendre confiance en la vie, qui acceptaient l'aide et finalement étaient capables de se passionner.
Encadrés de deux éducatrices/teurs, trois voyages ont vu le jour entre 2013 et 2017, avec des jeunes encore en thérapie.
Sevrés de tous produits, entouré d'une petite équipe bienveillante, ils ont eu le courage de goûter à la promiscuité du groupe, le plaisir d'affronter le public et la musique sur la scène. Ils ont pris des responsabilités diverses, étaient confrontés à la pauvreté et à des centaines d'enfants turbulents et en quête d'affection.
Leurs témoignages sont éloquents, réjouissants.
J'écris ceci après avoir côtoyé brièvement mais intensément les aléas d'une prise en charge de personnes dépendantes de produits, en sevrage complet.
Une prise en charge, bien qu'extrêmement exigeante pour les éducateurs - accompagner des "traversées de déserts" parfois, - mais combien convaincante dans sa globalité.
Avec le privilège d'avoir partagé les missions avec eux, nous ne pouvons que nous exprimer favorablement concernant l'admirable travail qu'accomplit l'équipe et les chemins de vie que les jeunes en "d'Rives" ont vu s'ouvrir devant eux.
Après plusieurs années d'expérience de missions à caractère humanitaire avec des groupes de musique plus ou moins professionnels, René (musicien-chanteur) et moi-même (infirmière) avons décidé de changer d'orientation.
Pourquoi ne pas inclure des personnes toxicomanes en rémission à notre aventure ?
Dans ce projet particulier, il était prévu que les jeunes personnes se produisent sur et autour de la scène musicale, pour apporter ensemble des moments de bonheur dans des lieux défavorisés et plusieurs prisons du Cambodge.
Nous avons pris différents contacts notamment dans la région du Valais. De nos discussions et de nos visites dans plusieurs foyers sont ressorties les convictions suivantes :
1) Nous ne pouvions pas partir avec des adolescents.
2) En découvrant des personnes soumises aux traitements de Méthadone ou autres substituts nous étions forcés de constater qu'il était impossible de les associer au projet, faute de leur part de volonté, d'enthousiasme et même de force physique, afin d'entreprendre un vrai travail.
Nous sommes finalement arrivés dans les Foyers Rives du Rhône (sous la direction de Monsieur Xavier Roduit).
Dès sa première visite mon mari a rencontré des jeunes "qui en voulaient", en train de reprendre confiance en la vie, qui acceptaient l'aide et finalement étaient capables de se passionner.
Encadrés de deux éducatrices/teurs, trois voyages ont vu le jour entre 2013 et 2017, avec des jeunes encore en thérapie.
Sevrés de tous produits, entouré d'une petite équipe bienveillante, ils ont eu le courage de goûter à la promiscuité du groupe, le plaisir d'affronter le public et la musique sur la scène. Ils ont pris des responsabilités diverses, étaient confrontés à la pauvreté et à des centaines d'enfants turbulents et en quête d'affection.
Leurs témoignages sont éloquents, réjouissants.
J'écris ceci après avoir côtoyé brièvement mais intensément les aléas d'une prise en charge de personnes dépendantes de produits, en sevrage complet.
Une prise en charge, bien qu'extrêmement exigeante pour les éducateurs - accompagner des "traversées de déserts" parfois, - mais combien convaincante dans sa globalité.
Avec le privilège d'avoir partagé les missions avec eux, nous ne pouvons que nous exprimer favorablement concernant l'admirable travail qu'accomplit l'équipe et les chemins de vie que les jeunes en "d'Rives" ont vu s'ouvrir devant eux.
Emmanuelle Métrailler
Lettre à la Fondation Addiction Valais
Mesdames, Messieurs, Monsieur Nanchen
Par la présente, je souhaite vous dire combien je suis indignée, fâchée et triste en apprenant le licenciement de Monsieur Xavier Roduit.
C'est un homme de qualité, qui a des valeurs qui servent d'exemple à la jeunesse actuelle. Je le connais depuis plus de vingt ans. Il se bat pour que les anciens toxicomanes puissent retrouver un équilibre sain, un sens à leur vie, ce qu'aucune institution en Suisse propose à la jeunesse en tant que thérapie.
J'ai moi-même fait une cure aux Foyers Rives du Rhône et travaillé ensuite comme éducatrice pendant plusieurs années. Et je peux vous dire qu'aucune autre formule que j'ai essayée ne m'a sauvée et n'a su redonner un sens profond à ma vie.
J'ai pu ensuite faire des études de philosophie pour obtenir un doctorat. Pourriez-vous me dire comment j'aurais pu faire un tel chemin avec des produits de substitution ou en étant simplement une loque que l'on se contente de faire survivre sans qu'elle dérange la population ?
Ce que propose la politique que vous soutenez.
Le licenciement de Monsieur Roduit en est le résultat évident. Et il ne fait pas seulement du tort à lui et à sa famille, mais à beaucoup de ses collaborateurs, aux jeunes qui sont en cure et à tous ceux qui espèrent que les jeunes en détresse puissent un jour guérir véritablement et découvrir la beauté de leur âme.
J'espère juste, que bientôt, votre conscience se réveillera...
Saxon, le 6 juin 2017
Mesdames, Messieurs, Monsieur Nanchen
Par la présente, je souhaite vous dire combien je suis indignée, fâchée et triste en apprenant le licenciement de Monsieur Xavier Roduit.
C'est un homme de qualité, qui a des valeurs qui servent d'exemple à la jeunesse actuelle. Je le connais depuis plus de vingt ans. Il se bat pour que les anciens toxicomanes puissent retrouver un équilibre sain, un sens à leur vie, ce qu'aucune institution en Suisse propose à la jeunesse en tant que thérapie.
J'ai moi-même fait une cure aux Foyers Rives du Rhône et travaillé ensuite comme éducatrice pendant plusieurs années. Et je peux vous dire qu'aucune autre formule que j'ai essayée ne m'a sauvée et n'a su redonner un sens profond à ma vie.
J'ai pu ensuite faire des études de philosophie pour obtenir un doctorat. Pourriez-vous me dire comment j'aurais pu faire un tel chemin avec des produits de substitution ou en étant simplement une loque que l'on se contente de faire survivre sans qu'elle dérange la population ?
Ce que propose la politique que vous soutenez.
Le licenciement de Monsieur Roduit en est le résultat évident. Et il ne fait pas seulement du tort à lui et à sa famille, mais à beaucoup de ses collaborateurs, aux jeunes qui sont en cure et à tous ceux qui espèrent que les jeunes en détresse puissent un jour guérir véritablement et découvrir la beauté de leur âme.
J'espère juste, que bientôt, votre conscience se réveillera...
Saxon, le 6 juin 2017
Cardinal Henri Schwery
La NATURE HUMAINE comprend l’aspect corporel, charnel, y compris intellectuel - et donc «spirituel» indépendamment de toute notion religieuse. Une gestion équilibrée de tous ces aspects relève d’une exigence de la nature humaine, telle que créée par Dieu, quelle que soit notre foi.
Pour le croyant : le créateur (DIEU) a dû intervenir après le choix de l’homme qui se veut indépendant dans tous ses choix, et notamment dans le domaine que Dieu se réserve d’ETRE LUI, LA SEULE REFERENCE ABSOLUE POUR LA CONNAISSANCE ET DONC LA DISTINCTION DU BIEN ET DU MAL.
Cette intervention n’enlève strictement rien à la destinée de l’homme dans sa NATURE corporelle, charnelle, intellectuelle, ET SPIRITUELLE.
Mais elle a toute son importance dans la mesure où l’homme, dans sa croissance (ou sa recherche) «spirituelle» découvre ou recherche un SUPPLÉMENT de grandeur en s’approchant de Dieu. C’est là qu’intervient la notion de RELIGION.
Dans ce sens, un païen peut être un homme de haute qualité humaine : corporelle ET spirituelle.
Pour le croyant : le créateur (DIEU) a dû intervenir après le choix de l’homme qui se veut indépendant dans tous ses choix, et notamment dans le domaine que Dieu se réserve d’ETRE LUI, LA SEULE REFERENCE ABSOLUE POUR LA CONNAISSANCE ET DONC LA DISTINCTION DU BIEN ET DU MAL.
Cette intervention n’enlève strictement rien à la destinée de l’homme dans sa NATURE corporelle, charnelle, intellectuelle, ET SPIRITUELLE.
Mais elle a toute son importance dans la mesure où l’homme, dans sa croissance (ou sa recherche) «spirituelle» découvre ou recherche un SUPPLÉMENT de grandeur en s’approchant de Dieu. C’est là qu’intervient la notion de RELIGION.
Dans ce sens, un païen peut être un homme de haute qualité humaine : corporelle ET spirituelle.
Dr Francis Thévoz
En plus de 50 ans d’épidémie, la toxicomanie en Suisse a tué des milliers de personne souvent jeunes, peu expérimentées des choses de la vie, en quelque sorte « innocentes ». Par overdose, suicide, accidents de dosage, HIV, hépatite, maladies infectieuses de toute espèce, criminalité.
La gravité du phénomène fut sous-estimée à son début (années 60), et particulièrement par les médecins dont je faisais partie. Banaliser, minimiser, traiter socialement ce qui aurait dû être analysé comme une vraie maladie, excuser les victimes et diaboliser les dealers : cette attitude puérile et non scientifique explique les 40 années d’échecs qui ont suivi. L’illusion du traitement par des substitutifs, le refus de voir dans le malade toxicomane un criminel potentiel et l’ignorance des effets réels des substances utilisées sur le cerveau jeune ont conduit la politique suisse à des erreurs qui ont coûté et coûtent aujourd’hui la vie à de nombreux toxicomanes. Il a fallu longtemps pour établir le bilan des dommages consécutifs : physiques, psychiques et sociaux.
On a compris à « Rives du Rhône », il y a plusieurs décennies, qu’il fallait littéralement reconstruire complètement un être humain intoxiqué à la cocaïne, morphine ou autres produits similaires, que cela passait avant tout par un arrêt complet de toute prise de quelque produit que ce soit, que la lutte était longue, difficile mais seule capable de sauver le malade. Cette institution fut l’une des seules à mener ce combat avec rigueur et courage. Elle n’a pas, à mon avis, reçu le soutien mérité, mais continue malgré tout son travail admirable. Soutenez-là !
La gravité du phénomène fut sous-estimée à son début (années 60), et particulièrement par les médecins dont je faisais partie. Banaliser, minimiser, traiter socialement ce qui aurait dû être analysé comme une vraie maladie, excuser les victimes et diaboliser les dealers : cette attitude puérile et non scientifique explique les 40 années d’échecs qui ont suivi. L’illusion du traitement par des substitutifs, le refus de voir dans le malade toxicomane un criminel potentiel et l’ignorance des effets réels des substances utilisées sur le cerveau jeune ont conduit la politique suisse à des erreurs qui ont coûté et coûtent aujourd’hui la vie à de nombreux toxicomanes. Il a fallu longtemps pour établir le bilan des dommages consécutifs : physiques, psychiques et sociaux.
On a compris à « Rives du Rhône », il y a plusieurs décennies, qu’il fallait littéralement reconstruire complètement un être humain intoxiqué à la cocaïne, morphine ou autres produits similaires, que cela passait avant tout par un arrêt complet de toute prise de quelque produit que ce soit, que la lutte était longue, difficile mais seule capable de sauver le malade. Cette institution fut l’une des seules à mener ce combat avec rigueur et courage. Elle n’a pas, à mon avis, reçu le soutien mérité, mais continue malgré tout son travail admirable. Soutenez-là !
Catherine Vaudan
Lettre ouverte à Mr Fernand Nanchen et à Mme Esther Weber-Kalbermatten
Madame, Monsieur,
Après un certain temps de réflexion, je me décide à réagir ouvertement au licenciement de Mr Xavier Roduit. Il y a d’abord eu la surprise, puis la colère et l’incompréhension, puis un énorme sentiment d’impuissance lié à un sentiment d’injustice tout aussi grand…
Je suis une femme de 51 ans, engagée dans ma vie de famille et de la société en général.
C’est à travers plusieurs regards que je choisis aujourd’hui de prendre un peu de votre temps.
D’abord en tant qu’amie depuis notre adolescence. Xavier fait partie de ces belles personnes qui aiment l’Humain. Il a développé cette capacité d’aimer l’autre pour ce qu’il est. Il a cette sensibilité et cette intuition qui lui permettent de toucher et de réveiller au fond de l’Autre, cette petite parcelle de divin qui nous habite tous, et qui est si souvent éteinte….
Ensuite, en tant que maman de trois enfants. Aujourd’hui adultes, ils ont pourtant été confrontés de très près par les problématiques traitées aux Rives du Rhône. Pour éviter certaines dérives, j’ai demandé à Xavier de prendre un peu de temps pour faire un partage entre les jeunes du foyer et quelques jeunes de chez nous, alors âgés de 12-13 ans. Je peux vous jurer que cet échange a valu toutes les morales du monde et que ces jeunes en parlent encore aujourd’hui…. A 25-26 ans.
Un ami de mes enfants a séjourné au foyer des Rives du Rhône, et si vous pouviez voir aujourd’hui l’adulte qu’il est devenu… Accompagné par une équipe soudée et extraordinaire, il a pu faire ce si difficile retour à soi, pour trouver son essence, se redonner de la valeur, de l’amour et faire de nouveaux choix en toute conscience….
Vous avez raison sur un point Mr Nanchen, un jeune qui va mal et qui se détruit, CA NE FAIT PAS DE BRUIT ET NE DERANGE PERSONNE… Sauf peut-être si un jour ça touche votre enfant, petit-enfant, neveu, etc…
Une sanction comme celle que vous avez choisie, et la méthode avec laquelle vous l’avez appliquée, a soulevé chez moi une profonde réflexion :
« Dans une vie d’enfant ou d’adulte, certains événements dont on n’a pas su ou pas pu prendre soin, engendrent d’immenses frustrations, pas toujours conscientes d’ailleurs. Elles conduisent pourtant à divers comportements, qui s’apparentent à de la vengeance ou à des abus de pouvoir. . . Certains sages, comme les Tolthèques, parlent de poison émotionnel que l’on déverse chez les autres à travers nos comportements.
Intéressant, non ?
Je me permets encore de joindre une copie d’article qui a retenu toute mon attention lorsque j’hésitais à oser prendre mon crayon pour vous écrire. Il m’enlève les mots de la bouche. J’espère qu’il vous interpellera, particulièrement vous Mme Weber-Kalbermatten.
Il touche de près mon expérience quotidienne de maman, de grand-maman, et de coordinatrice bénévole de l’Association de la Relève en Entremont. (Accompagnement de personnes seules ou dépendantes, à domicile, et accompagnement de fin de vie). Ces aînés qui ont œuvré pour notre bien-être actuel, sont EUX AUSSI TRES SILENCIEUX …..
Je sais que ce n’est pas très porteur en politique, mais si la famille était à sa juste place, si le travail d’une maman était socialement et financièrement reconnu, on n’aurait pas besoin de courir après le train tout le temps….
(Un parent au foyer qui toucherait 1'000.- par exemple, pourrait se sentir reconnu, mettre du beurre dans ses épinards, cotiser sa retraite, donner le temps et l’attention nécessaires aux enfants et aux jeunes…. Au lieu de devoir mettre des millions dans le social, les crèches, réduire les rentes de nos aînés…) Ce qui n’empêcherait aucunement le libre choix d’un travail professionnel.
Voilà, Madame, Monsieur, c’était mon petit coup de gueule !
Je vous souhaite un bel été
Meilleures salutations
20 juillet 2017
Madame, Monsieur,
Après un certain temps de réflexion, je me décide à réagir ouvertement au licenciement de Mr Xavier Roduit. Il y a d’abord eu la surprise, puis la colère et l’incompréhension, puis un énorme sentiment d’impuissance lié à un sentiment d’injustice tout aussi grand…
Je suis une femme de 51 ans, engagée dans ma vie de famille et de la société en général.
C’est à travers plusieurs regards que je choisis aujourd’hui de prendre un peu de votre temps.
D’abord en tant qu’amie depuis notre adolescence. Xavier fait partie de ces belles personnes qui aiment l’Humain. Il a développé cette capacité d’aimer l’autre pour ce qu’il est. Il a cette sensibilité et cette intuition qui lui permettent de toucher et de réveiller au fond de l’Autre, cette petite parcelle de divin qui nous habite tous, et qui est si souvent éteinte….
Ensuite, en tant que maman de trois enfants. Aujourd’hui adultes, ils ont pourtant été confrontés de très près par les problématiques traitées aux Rives du Rhône. Pour éviter certaines dérives, j’ai demandé à Xavier de prendre un peu de temps pour faire un partage entre les jeunes du foyer et quelques jeunes de chez nous, alors âgés de 12-13 ans. Je peux vous jurer que cet échange a valu toutes les morales du monde et que ces jeunes en parlent encore aujourd’hui…. A 25-26 ans.
Un ami de mes enfants a séjourné au foyer des Rives du Rhône, et si vous pouviez voir aujourd’hui l’adulte qu’il est devenu… Accompagné par une équipe soudée et extraordinaire, il a pu faire ce si difficile retour à soi, pour trouver son essence, se redonner de la valeur, de l’amour et faire de nouveaux choix en toute conscience….
Vous avez raison sur un point Mr Nanchen, un jeune qui va mal et qui se détruit, CA NE FAIT PAS DE BRUIT ET NE DERANGE PERSONNE… Sauf peut-être si un jour ça touche votre enfant, petit-enfant, neveu, etc…
Une sanction comme celle que vous avez choisie, et la méthode avec laquelle vous l’avez appliquée, a soulevé chez moi une profonde réflexion :
« Dans une vie d’enfant ou d’adulte, certains événements dont on n’a pas su ou pas pu prendre soin, engendrent d’immenses frustrations, pas toujours conscientes d’ailleurs. Elles conduisent pourtant à divers comportements, qui s’apparentent à de la vengeance ou à des abus de pouvoir. . . Certains sages, comme les Tolthèques, parlent de poison émotionnel que l’on déverse chez les autres à travers nos comportements.
Intéressant, non ?
Je me permets encore de joindre une copie d’article qui a retenu toute mon attention lorsque j’hésitais à oser prendre mon crayon pour vous écrire. Il m’enlève les mots de la bouche. J’espère qu’il vous interpellera, particulièrement vous Mme Weber-Kalbermatten.
Il touche de près mon expérience quotidienne de maman, de grand-maman, et de coordinatrice bénévole de l’Association de la Relève en Entremont. (Accompagnement de personnes seules ou dépendantes, à domicile, et accompagnement de fin de vie). Ces aînés qui ont œuvré pour notre bien-être actuel, sont EUX AUSSI TRES SILENCIEUX …..
Je sais que ce n’est pas très porteur en politique, mais si la famille était à sa juste place, si le travail d’une maman était socialement et financièrement reconnu, on n’aurait pas besoin de courir après le train tout le temps….
(Un parent au foyer qui toucherait 1'000.- par exemple, pourrait se sentir reconnu, mettre du beurre dans ses épinards, cotiser sa retraite, donner le temps et l’attention nécessaires aux enfants et aux jeunes…. Au lieu de devoir mettre des millions dans le social, les crèches, réduire les rentes de nos aînés…) Ce qui n’empêcherait aucunement le libre choix d’un travail professionnel.
Voilà, Madame, Monsieur, c’était mon petit coup de gueule !
Je vous souhaite un bel été
Meilleures salutations
20 juillet 2017
Sandrine Caloz
Le temps de ressourcement proposé par Xavier lors d'un camp famille au désert nous a permis de découvrir une partie de l'approche thérapeutique des Rives. Un moment de profonde communion avec soi, les autres et la nature.
Conrad Caloz vigneron éleveur
L'année dernière nous avons été confrontés à l'addiction d'un de nos collaborateurs et l'équipe des Rives-du-Rhône a fait merveille et nous a démontré que l'approche humaine individuelle et la dimension spirituelle étaient les bases d'une thérapie réussie ! Merci à toute l'équipe et tous nos voeux pour la suite ! Cordialement
Dr. Ha Vinh Tho, Directeur des programmes du Centre du Bonheur National Brut Bhoutan, ancien Chef de la Formation du CICR (Comité International de la Croix Rouge Genève)
Soutien au Foyer des Rives-du-Rhône
J’ai visité plusieurs fois les Foyers des Rives-du-Rhône au cours de ces dernières années. J’ai rencontré et ai eu des entretiens approfondis tant avec le personnel qu’avec des pensionnaires et été profondément impressionné par la qualité de l’engagement des professionnels et par l’impact de leurs approches thérapeutiques et pédagogiques.
La démarche proposée s’adresse à l’être humain dans son entier, plutôt que de considérer les problèmes de dépendance de manière isolée. Elle offre des outils puissants de transformation et de guérison permettant de faire appel aux ressources profondes de chacune et chacun.
Connaissant le défi que représente le traitement des dépendances graves, il est impressionnant de voir les résultats obtenus auprès de nombreux pensionnaires.
Je suis persuadé que l’approche spécifique proposée par les Foyers a toute sa place dans la diversité des offres thérapeutiques nécessaires pour faire face aux problèmes de dépendance, et mérite le soutien tant des pouvoirs publics que des divers acteurs du secteur concerné.
J’ai visité plusieurs fois les Foyers des Rives-du-Rhône au cours de ces dernières années. J’ai rencontré et ai eu des entretiens approfondis tant avec le personnel qu’avec des pensionnaires et été profondément impressionné par la qualité de l’engagement des professionnels et par l’impact de leurs approches thérapeutiques et pédagogiques.
La démarche proposée s’adresse à l’être humain dans son entier, plutôt que de considérer les problèmes de dépendance de manière isolée. Elle offre des outils puissants de transformation et de guérison permettant de faire appel aux ressources profondes de chacune et chacun.
Connaissant le défi que représente le traitement des dépendances graves, il est impressionnant de voir les résultats obtenus auprès de nombreux pensionnaires.
Je suis persuadé que l’approche spécifique proposée par les Foyers a toute sa place dans la diversité des offres thérapeutiques nécessaires pour faire face aux problèmes de dépendance, et mérite le soutien tant des pouvoirs publics que des divers acteurs du secteur concerné.
Roselyne Righetti, pasteur de la Pastorale de la Rue et Ministère Sida à Lausanne
Les Rives-du-Rhône, ça ne peut pas s'arrêter ! Voilà plus de vingt ans que je les ai rencontrés : j'étais pasteur à Neuchâtel, et, une jeune femme toxicomane que j'accompagnais, a pu se relever, retrouver du goût à sa vie, grâce à un séjour aux Rives-du-Rhône. Plus tard, continuant mon ministère à la Pastorale de la Rue, j'ai cheminé avec tant de personnes qui ont passé par les Rives-du-Rhône et qui, même si elles n'y sont pas restées jusqu'au bout, idéal qu'on s'était fixé, ont pu reprendre leur route avec davantage de confiance en elles et dans les autres. Les Rives du Rhône, ça ne peut pas s'arrêter ! La joie, la beauté, la force de traverser ensemble les déserts de la vie, le souffle nouveau qui permet de témoigner d'un parcours fracassé mais lumineux, tout cela, nous l'avons vécu en invitant la Chorale des Rives du Rhône en concert à Lausanne, lors de Veillées du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le Sida. Vous nous avez offert votre amitié et vous nous avez permis de tisser des liens entre nos différentes missions auprès de tous ceux que nous accompagnons dans un même esprit d'amour, de respect et de reconnaissance. Au froid de l'hiver succédera le printemps des Rives du Rhône ! Les Rives du Rhône, c'est comme l'Espérance, ça ne peut pas s'arrêter !
Laurent
Bonjour,
Je m’appelle Laurent Perler, j’ai 50 ans et je vais vous parler un peu de ma prise en charge dans les foyers des Rives-du-Rhône.
Après mes formations en mécanique et en commerce, j’ai décidé de partir voyager à travers le monde ; la marine marchande d’abord, puis la construction d’un parc en Afrique, l’Australie ensuite pour finir avec le nord de l’Europe. Au retour de ces voyages, le cœur et la tête remplis d’images et de nouvelles expériences, j’ai perdu pied et me suis « réfugié » dans la toxicomanie ; il fallait faire taire cette nouvelle conscience que j’avais du monde, digérer mon vécu et user d’un additif pour pouvoir participer à notre société. Cette « dérive toxicomaniaque », que j’ai vécue en couple, dura 5 ans. A ce terme, fatigué par cette vie sans but, je décidai de tout arrêter ; je quittai ma copine, remis l’appart et partis en recherche d’aide pour me sortir de là.
J’appelai alors diverses structures spécialisées dans le domaine dans tous les cantons romands et fus très étonné d’entendre à chaque fois que je devais passer un examen ou un entretien et qu’un médecin déciderait alors si je devais prendre des substituts ou non. Ces maisons ne proposaient pas un chemin de reconstruction, pour eux la toxicomanie est une maladie qu’il faut guérir à l’aide de médicaments et de psychothérapie. Cette méthode ne me plaisait pas, j’arrivais déjà à me sevrer tout seul, je voulais une thérapie « active » qui me referait une santé et qui me permettrait de comprendre le pourquoi de ma dérive.
C’est ce que je trouvai, chemin faisant, en frappant à la porte des Rives-du-Rhône. Avant mon entrée en cure, on m’expliqua que cette structure est philosophique et que c’est moi qui vais faire le chemin, pas à pas et sans produit, vers la liberté et la compréhension de ma dérive ; j’allais être en bonnes mains.
A mon entrée en cure, après avoir rempli l’administratif, on me fit prendre une douche sous surveillance (on sait que le toxico ment facilement sur le fait de savoir s’il a du produit sur lui) et on me donna d’autres habits, neutres en look. Cette démarche montre à la personne qui entre en cure qu’elle va passer à toute autre chose et que la première démarche est de laisser le look et les vieilles habitudes au vestiaire. Je ne fus pas surpris par cette entrée en matière, je savais déjà que pour sortir d’une dépendance aussi forte, il faut quitter tout ce qui nous ramène à elle ; quitter la ville et ses pièges, quitter toutes les personnes en relation à la drogue, quitter même son look hautement révélateur de nos mauvaises habitudes et symbolique de notre situation, bref, il faut accepter de ne plus rien maîtriser et accepter de se laisser guider vers le « renouveau ». Je découvris ensuite, progressivement, mes compagnons de cure (qui étaient tellement rayonnants que je peinais à croire qu’ils aient pu connaître pareil chemin que moi ; mes premières discussions avec eux confirmèrent qu’on était de la « même bande ») et à partir de là je pus enfin commencer ma cure.
Je découvris la philosophie des trois dimensions d’Âme de Platon, trois dimensions indispensables à l’équilibre humain que je pus directement reporter à moi pour en juger les manques et les acquis. Je trouve cette formule de cure très intelligente car elle se lie aux grands courants de pensée et propose introspection et expérimentation sur le terrain, avec quittance partagée par tous, des améliorations et du bien-être retrouvé dans notre corps, nos émotions et dans nos pensées.
L’axe du Paysan, reporté au corps dans la gestion du quotidien, me permit « d’atterrir » en un premier temps, puis de retrouver un rythme diurne de vie dans les différentes dynamiques proposées : s’occuper des animaux de la ferme, fabriquer les produits laitiers, gérer un alpage, traiter les fruitiers et récolter, entretien d’un jardin de plantes aromatiques bio, entretien des maisons, repas, lessives, etc… toute la gestion du quotidien.
L’axe du Guerrier, reporté au cœur en vue d’augmenter le courage, me permit de penser plus grand, d’oser me lancer des défis et de me « tenir droit face à la vie ». Je le travaillai par de la course à pieds qui me donna le niveau pour courir un marathon et des courses de montagnes en plus d’une collection de sommets, par de la randonnée à skis qui me permit de faire une patrouille des glaciers, par des arts martiaux, sans oublier de la natation, du vélo et d’autres supports encore.
L’axe du Philosophe, reporté aux émotions et au mode de pensée, me permit de retrouver de vraies valeurs, de la créativité, d’aiguiser beaucoup mieux mon esprit critique et d’améliorer mon empathie et ma capacité à faire silence sans angoisses au travers de nos rituels quotidiens, de nos Cœurs (discussions autour de la table ronde), de nos créativités sur céramique, bois et vitrail, nos petits et grands collèges, le chant sacré, nos initiations et bien d’autres choses encore.
Après deux ans et demi d’une cure que chacun fait à son rythme, je passai ma dernière initiation dans le désert, un moment inoubliable de silence et de relation à toute la création. Révélé comme plutôt doué pour l’éducation par mes pairs et par la direction, je passai deux ans et demi supplémentaires comme éducateur stagiaire et fus même responsable d’une traversée de désert d’un mois avec les résidents entrant en cure. Ce temps supplémentaire m’a permis de bien « incarner » ce fabuleux bagage philosophique.
Cela fait maintenant 16 ans que je n’ai plus « croisé » ni poudre ni shooteuse et suis parfois triste de croiser au hasard d’une rue ma copine de l’époque, toujours toxico et affiliée depuis ce temps-là au Tremplin de Fribourg. Elle a fait trois enfants de trois pères différents, tous gérés par le social, et ne désire plus du tout s’en sortir, c’est son identité de vie, sans la toxicomanie, elle n’est plus rien (selon elle bien-sûr).
Je sais ce que vivent les Rives-du-Rhône aujourd’hui et je me demande ce que désire vraiment la société : veut-elle des jeunes qui s’en sortent et arrivent à rebondir ou veut-elle les entretenir dans cet état pour faire marcher tout un circuit économique composé d’éducateurs, d’assistants sociaux, police et juges, prison, appartements protégés sans compter la pharmaceutique pour la méthadone, les médecins et autres psychologues. J’aurai la réponse en même temps que les Rives-du-Rhône que je remercie encore pour le travail accompli.
Granges-paccot, le 24 janvier 2018
Je m’appelle Laurent Perler, j’ai 50 ans et je vais vous parler un peu de ma prise en charge dans les foyers des Rives-du-Rhône.
Après mes formations en mécanique et en commerce, j’ai décidé de partir voyager à travers le monde ; la marine marchande d’abord, puis la construction d’un parc en Afrique, l’Australie ensuite pour finir avec le nord de l’Europe. Au retour de ces voyages, le cœur et la tête remplis d’images et de nouvelles expériences, j’ai perdu pied et me suis « réfugié » dans la toxicomanie ; il fallait faire taire cette nouvelle conscience que j’avais du monde, digérer mon vécu et user d’un additif pour pouvoir participer à notre société. Cette « dérive toxicomaniaque », que j’ai vécue en couple, dura 5 ans. A ce terme, fatigué par cette vie sans but, je décidai de tout arrêter ; je quittai ma copine, remis l’appart et partis en recherche d’aide pour me sortir de là.
J’appelai alors diverses structures spécialisées dans le domaine dans tous les cantons romands et fus très étonné d’entendre à chaque fois que je devais passer un examen ou un entretien et qu’un médecin déciderait alors si je devais prendre des substituts ou non. Ces maisons ne proposaient pas un chemin de reconstruction, pour eux la toxicomanie est une maladie qu’il faut guérir à l’aide de médicaments et de psychothérapie. Cette méthode ne me plaisait pas, j’arrivais déjà à me sevrer tout seul, je voulais une thérapie « active » qui me referait une santé et qui me permettrait de comprendre le pourquoi de ma dérive.
C’est ce que je trouvai, chemin faisant, en frappant à la porte des Rives-du-Rhône. Avant mon entrée en cure, on m’expliqua que cette structure est philosophique et que c’est moi qui vais faire le chemin, pas à pas et sans produit, vers la liberté et la compréhension de ma dérive ; j’allais être en bonnes mains.
A mon entrée en cure, après avoir rempli l’administratif, on me fit prendre une douche sous surveillance (on sait que le toxico ment facilement sur le fait de savoir s’il a du produit sur lui) et on me donna d’autres habits, neutres en look. Cette démarche montre à la personne qui entre en cure qu’elle va passer à toute autre chose et que la première démarche est de laisser le look et les vieilles habitudes au vestiaire. Je ne fus pas surpris par cette entrée en matière, je savais déjà que pour sortir d’une dépendance aussi forte, il faut quitter tout ce qui nous ramène à elle ; quitter la ville et ses pièges, quitter toutes les personnes en relation à la drogue, quitter même son look hautement révélateur de nos mauvaises habitudes et symbolique de notre situation, bref, il faut accepter de ne plus rien maîtriser et accepter de se laisser guider vers le « renouveau ». Je découvris ensuite, progressivement, mes compagnons de cure (qui étaient tellement rayonnants que je peinais à croire qu’ils aient pu connaître pareil chemin que moi ; mes premières discussions avec eux confirmèrent qu’on était de la « même bande ») et à partir de là je pus enfin commencer ma cure.
Je découvris la philosophie des trois dimensions d’Âme de Platon, trois dimensions indispensables à l’équilibre humain que je pus directement reporter à moi pour en juger les manques et les acquis. Je trouve cette formule de cure très intelligente car elle se lie aux grands courants de pensée et propose introspection et expérimentation sur le terrain, avec quittance partagée par tous, des améliorations et du bien-être retrouvé dans notre corps, nos émotions et dans nos pensées.
L’axe du Paysan, reporté au corps dans la gestion du quotidien, me permit « d’atterrir » en un premier temps, puis de retrouver un rythme diurne de vie dans les différentes dynamiques proposées : s’occuper des animaux de la ferme, fabriquer les produits laitiers, gérer un alpage, traiter les fruitiers et récolter, entretien d’un jardin de plantes aromatiques bio, entretien des maisons, repas, lessives, etc… toute la gestion du quotidien.
L’axe du Guerrier, reporté au cœur en vue d’augmenter le courage, me permit de penser plus grand, d’oser me lancer des défis et de me « tenir droit face à la vie ». Je le travaillai par de la course à pieds qui me donna le niveau pour courir un marathon et des courses de montagnes en plus d’une collection de sommets, par de la randonnée à skis qui me permit de faire une patrouille des glaciers, par des arts martiaux, sans oublier de la natation, du vélo et d’autres supports encore.
L’axe du Philosophe, reporté aux émotions et au mode de pensée, me permit de retrouver de vraies valeurs, de la créativité, d’aiguiser beaucoup mieux mon esprit critique et d’améliorer mon empathie et ma capacité à faire silence sans angoisses au travers de nos rituels quotidiens, de nos Cœurs (discussions autour de la table ronde), de nos créativités sur céramique, bois et vitrail, nos petits et grands collèges, le chant sacré, nos initiations et bien d’autres choses encore.
Après deux ans et demi d’une cure que chacun fait à son rythme, je passai ma dernière initiation dans le désert, un moment inoubliable de silence et de relation à toute la création. Révélé comme plutôt doué pour l’éducation par mes pairs et par la direction, je passai deux ans et demi supplémentaires comme éducateur stagiaire et fus même responsable d’une traversée de désert d’un mois avec les résidents entrant en cure. Ce temps supplémentaire m’a permis de bien « incarner » ce fabuleux bagage philosophique.
Cela fait maintenant 16 ans que je n’ai plus « croisé » ni poudre ni shooteuse et suis parfois triste de croiser au hasard d’une rue ma copine de l’époque, toujours toxico et affiliée depuis ce temps-là au Tremplin de Fribourg. Elle a fait trois enfants de trois pères différents, tous gérés par le social, et ne désire plus du tout s’en sortir, c’est son identité de vie, sans la toxicomanie, elle n’est plus rien (selon elle bien-sûr).
Je sais ce que vivent les Rives-du-Rhône aujourd’hui et je me demande ce que désire vraiment la société : veut-elle des jeunes qui s’en sortent et arrivent à rebondir ou veut-elle les entretenir dans cet état pour faire marcher tout un circuit économique composé d’éducateurs, d’assistants sociaux, police et juges, prison, appartements protégés sans compter la pharmaceutique pour la méthadone, les médecins et autres psychologues. J’aurai la réponse en même temps que les Rives-du-Rhône que je remercie encore pour le travail accompli.
Granges-paccot, le 24 janvier 2018
Mathias
Bonjour, je m’appelle Mathias Thétaz. J’ai entamé une cure au Foyer des Rives-du-Rhône en janvier 2016. Au début, je ne donnais pas beaucoup de chance à la réussite d’un accompagnement thérapeutique. Je voyais en l’institution une opportunité de faire une petite pause et de me remettre passablement sur pied. Je n’avais pas la possibilité d’en imaginer l’étendue des bénéfices. Ce n’est qu’après 3 mois et durant la première expédition dans le désert que le sens a commencé à émerger. En moi surgissait l’intuition que quelque chose pouvait naître de ce corps et de cet esprit fatigués que j’habitais. Confronté à mes démons et à mes anges gardiens, mes défauts et à mes qualités, dans le miroir de la communauté se dessine un reflet plus réel de qui j’étais et de qui je suis. J’aime bien le terme « miroir de la communauté » car on ne peut pas être seul quand on vit constamment avec 15 personnes. Le vivre ensemble a été très compliqué pour moi, du moins au début. C’est en me questionnant que la communauté m’a amené à comprendre ce que je faisais aux Rives, en exigeant des autres résidents et de moi-même, le passage par un processus particulier. Mes premières impressions quant aux méthodes spirituelles? Eh bien au début, je me disais simplement que c’était du folklore, une mascarade pour occuper et combler le temps. Mon opinion a changé quand j’ai senti ce renouveau en moi. Ayant décidé de faire confiance aux méthodes de l’équipe éducative, je me suis senti à l’aise dans ce processus. Plus tard l’idée de consommer m’a échappé et l’envie de devenir abstinent s’est solidifiée car autre chose avait pris une place dans mon cœur.
Ce n’est pas un chemin simple et sans embuches, mais je crois qu'absolument tout le monde est capable d’y parvenir, tout est question de volonté.
Aujourd’hui, cela fait 6 mois que j’ai commencé un stage à Cité Printemps de Sion (c’est un foyer d’accueil pour jeunes en difficultés) en vue de commencer une formation d’éducateur prochainement. Cette envie est née de l’enthousiasme de donner à mon tour et de participer à la construction d’une personne et de ses valeurs. Mon stage se prolonge encore pendant 6 mois et ensuite, je débuterai la formation en emploi à l’ESSIL. Cela fait aussi 1 semaine que j’ai quitté le Foyer de Rives du Rhône pour m’installer dans un appartement aux Marécotes, je bénéficie d’une aide financière de l’association des Amis et des Anciens des Rives-du-Rhône pour me permettre une réinsertion dans la vie professionnelle et active. Je me sens bien et à l’aise dans ce que j’entreprends, mission réussie.
Ce n’est pas un chemin simple et sans embuches, mais je crois qu'absolument tout le monde est capable d’y parvenir, tout est question de volonté.
Aujourd’hui, cela fait 6 mois que j’ai commencé un stage à Cité Printemps de Sion (c’est un foyer d’accueil pour jeunes en difficultés) en vue de commencer une formation d’éducateur prochainement. Cette envie est née de l’enthousiasme de donner à mon tour et de participer à la construction d’une personne et de ses valeurs. Mon stage se prolonge encore pendant 6 mois et ensuite, je débuterai la formation en emploi à l’ESSIL. Cela fait aussi 1 semaine que j’ai quitté le Foyer de Rives du Rhône pour m’installer dans un appartement aux Marécotes, je bénéficie d’une aide financière de l’association des Amis et des Anciens des Rives-du-Rhône pour me permettre une réinsertion dans la vie professionnelle et active. Je me sens bien et à l’aise dans ce que j’entreprends, mission réussie.
Michaël Lecomte, entraîneur de haut niveau en escalade sportive et éducateur sportif
« Un coaching personnalisé à chaque client durant lequel chacun choisit parmi la multitude d'outils proposés afin d'atteindre l'objectif qu'il s'est fixé. Un cheminement personnel de résolution de problèmes, orienté vers la connaissance de soi (forces et faiblesses) afin de retrouver une autonomie sociale, une motivation et un sens dans les activités quotidiennes. »Le concept de prise en charge des Rives-du-Rhône s'apparente à un entraînement d'un athlète de haut niveau : il s'agit d'une prise en charge structurée où le client sera amené à mobiliser ses ressources afin d'atteindre un certain niveau de performance.
Quand je coache un athlète, la première chose est de déterminer le niveau de pratique. Quand un pensionnaire arrive, il s'agit également de démarrer là où il en est pour l'aider à progresser par étapes. Ensuite, il s'agira de fixer un objectif concret et mesurable, en définissant ensemble un laps de temps et en faisant le point régulièrement sur l'avancement du client vers son objectif. La confiance est un élément primordial : sans confiance entre athlète et entraîneur, même le meilleur entraîneur ne peut pas faire progresser efficacement un athlète. Aux Rives du Rhône, l’entraîneur pourrait être l'éducateur : il lui propose un planning dans le temps et dispose d'une caisse à outil bien remplie dans laquelle il va puiser constamment pour faire progresser le client vers l'objectif fixé au départ. Étant donné que le client fait confiance, l’entraîneur (ou éducateur) doit faire preuve d'une éthique irréprochable. De plus, l'athlète (ou le client) doit recevoir en permanence un feedback de l'entraîneur, aussi bien sur ses forces que sur ses faiblesses : il convient de devenir extrêmement fort sur ses points forts, et combler au maximum les faiblesses. Cette connaissance permet d'établir la meilleure stratégie pour atteindre le meilleur niveau de performance possible. L'éducateur guide le pensionnaire vers la connaissance de soi pour lui permettre de devenir performant et s'intégrer socialement.
En escalade, le mental est primordial. Sans mental, pas de résultats. Le mental est fait pour penser et rester motivé et la pensée doit être contrôlée pour que le geste soit adéquat. Quand un grimpeur rencontre une difficulté lors d'une ascension, s'il pense « zut » si je n'y arrive pas je vais tomber », il se décourage et c'est déjà foutu. Non il s'agit de se concentrer sur les solutions qu'il a sans se laisser déstabiliser par l'obstacle ou l'imprévu. La concentration et le fait de rester motivé même quand c'est difficile sont des aspects déterminants qui se travaillent tous les jours à l’entraînement. Le pensionnaire des foyers aura l'occasion de muscler quotidiennement sa motivation en restant concentré sur l'objectif. L'éducateur est là pour le réorienter s'il s'égare. Comme pour un sportif, il faut commettre les erreurs à l’entraînement, dans un cadre sécurisé et sain et sans grande conséquence en cas d'échec.
Il s'agit également de développer ses capacités physiques et là de nouveau l'entraîneur propose un programme adapté pour le faire évoluer. Le programme quotidien des Foyers permet au pensionnaire de retrouver une condition physique solide et nécessaire. Les changements s'opèrent dès les premières semaines de prise en charge. Enfin un athlète de haut niveau doit apprendre à se comporter correctement en toute situation : rester digne et fair-play, courageux et battant dans la difficulté, humble dans la réussite. Il respecte les autres et maîtrise ses émotions, afin de jouer son rôle de modèle et véhiculer toutes ces valeurs autour de lui. C'est à mon sens la meilleure manière de donner un sens à tous ce processus d’entraînement. Si un athlète trouve un sens dans sa pratique sportive qui dépasse le simple fait de devenir le champion, il a de plus grandes chances à mon sens de devenir un sportif accompli et durable dans le temps. Un pensionnaire doit pouvoir trouver un sens à ses difficultés et son parcours de vie, accepter le fait que certains aspects de sa vie le dépassent. Le mot « spiritualité » - sans connotation religieuse- résume bien cette pensée. Je terminerais en disant qu'un athlète de haut niveau est entouré par une équipe dont les compétences sont complémentaires : entraîneur, « sparing partner », physio, médecin, diététicien, psychologue sportif/coach mental, etc. Les foyers comptent maintenant utiliser une série d'intervenants compétents chacun dans leur domaine (autres que les éducateurs) pour entourer le jeune et lui permettre d'atteindre ses objectifs. Je trouve ça logique car cela augmente les chances de résultat et cela rend la prise en charge d'autant plus performante.
Entourer le pensionnaire d'un réseau efficace et compétent, le résultat est à ce prix.
Prise en charge des Rives-du-Rhône ? Un concept performant orienté résultat.
Maman de Robin
Après de nombreux mois très difficiles avec R. à la maison (rupture scolaire, mensonges, vols, désobéissance, agressivité), j’ai dû me résoudre à stopper ce cycle infernal en appelant la police, suite à sa forte consommation de cannabis et ses menaces de suicide. Je ne savais plus comment gérer mon adolescent, j’étais impuissante face à ce nouveau personnage qui n’en faisait qu’à sa tête, et nous provoquait à chaque occasion. A ce moment, je ne m’étais pas encore rendue compte à quel point il avait plongé dans le monde des stupéfiants, que ce soit en tant que consommateur, mais également en tant que vendeur.
Par la justice genevoise, il a été placé en prison juvénile pendant plusieurs mois, puis en foyer à Fribourg. Au fil des mois, je découvrais un garçon que je ne connaissais pas. J’avais de la peine à croire tous les méfaits qu’il avait commis.
Malheureusement, son seul mois à Fribourg lui a permis d’explorer encore plus le monde des stupéfiants. Les jeunes résidants jouissaient d’une liberté qu’ils n’auraient même pas eue à la maison, leur permettant ainsi de continuer leurs trafics et de consommer, alors qu’ils étaient placés par le Tribunal des Mineurs.
Il a finalement été placé, toujours pénalement, au Foyer des Rives-du-Rhône en août 2015. Les premiers mois étaient difficiles, car il devait obéir et suivre un cadre et une structure ponctuée par des rituels journaliers et surtout privé de liberté. Il avait beaucoup de mal à exprimer ce qu’il ressentait, ce qu’il désirait. Pour moi, c’était un soulagement, j’avais l’impression enfin, qu'il était pris en charge pour l’aider à sortir de ce gouffre, moi-même n’ayant pas les armes et les outils nécessaires pour le faire. Notre relation était très conflictuelle, nous n’arrivions pas à communiquer lors de nos appels téléphoniques, toujours en présence d'un référant du foyer. De par la structure du foyer, et de l’entourage qu’il bénéficiait, j’avais espoir que R. retrouve un sens à la vie et qu’il ait à nouveau un but. Pendant plusieurs mois, il avait beaucoup de peine à trouver les mots, il s’énervait si je n'étais pas du même avis que lui sur tel sujet, il était découragé. Mais au fil du temps, avec l’aide des moniteurs, nous avons réussi à reprendre une meilleure communication téléphonique et nos échanges étaient plus chaleureux. Je pense aussi que les marches dans le désert marocain, auxquelles il a eu la chance de participer, lui ont permis d’avancer dans son combat. Malgré ces évolutions, son implication n’était pas suffisante pour qu’il puisse avancer dans les diverses étapes que le foyer impose. Au bout de 2 ans de placement, la justice lui a demandé de venir avec un projet réaliste, ne pouvant rester éternellement au foyer. Il a donc quitté le foyer fin août 2017 pour partir une année en Thaïlande, chez son père.
J’ai beaucoup échangé par email et par téléphone avec les différents référents que R. a eu au Foyer, afin de suivre son évolution et comprendre certaines attitudes qu’il avait au foyer avec les autres résidants et référents. Nous échangions des informations à son sujet, mais également comment je me sentais, et comment nous poursuivions notre chemin, à la maison. Le foyer m’a aidé à comprendre ses réactions, et de regarder vers le futur plutôt que de rester bloquée sur le passé. En ce qui concerne les démarches administratives qui arrivaient à la maison et que je transmettais au foyer, toutes n’ont pas été suivies et exécutées. Une meilleure implication du foyer faciliterait ces démarches.
Par la justice genevoise, il a été placé en prison juvénile pendant plusieurs mois, puis en foyer à Fribourg. Au fil des mois, je découvrais un garçon que je ne connaissais pas. J’avais de la peine à croire tous les méfaits qu’il avait commis.
Malheureusement, son seul mois à Fribourg lui a permis d’explorer encore plus le monde des stupéfiants. Les jeunes résidants jouissaient d’une liberté qu’ils n’auraient même pas eue à la maison, leur permettant ainsi de continuer leurs trafics et de consommer, alors qu’ils étaient placés par le Tribunal des Mineurs.
Il a finalement été placé, toujours pénalement, au Foyer des Rives-du-Rhône en août 2015. Les premiers mois étaient difficiles, car il devait obéir et suivre un cadre et une structure ponctuée par des rituels journaliers et surtout privé de liberté. Il avait beaucoup de mal à exprimer ce qu’il ressentait, ce qu’il désirait. Pour moi, c’était un soulagement, j’avais l’impression enfin, qu'il était pris en charge pour l’aider à sortir de ce gouffre, moi-même n’ayant pas les armes et les outils nécessaires pour le faire. Notre relation était très conflictuelle, nous n’arrivions pas à communiquer lors de nos appels téléphoniques, toujours en présence d'un référant du foyer. De par la structure du foyer, et de l’entourage qu’il bénéficiait, j’avais espoir que R. retrouve un sens à la vie et qu’il ait à nouveau un but. Pendant plusieurs mois, il avait beaucoup de peine à trouver les mots, il s’énervait si je n'étais pas du même avis que lui sur tel sujet, il était découragé. Mais au fil du temps, avec l’aide des moniteurs, nous avons réussi à reprendre une meilleure communication téléphonique et nos échanges étaient plus chaleureux. Je pense aussi que les marches dans le désert marocain, auxquelles il a eu la chance de participer, lui ont permis d’avancer dans son combat. Malgré ces évolutions, son implication n’était pas suffisante pour qu’il puisse avancer dans les diverses étapes que le foyer impose. Au bout de 2 ans de placement, la justice lui a demandé de venir avec un projet réaliste, ne pouvant rester éternellement au foyer. Il a donc quitté le foyer fin août 2017 pour partir une année en Thaïlande, chez son père.
J’ai beaucoup échangé par email et par téléphone avec les différents référents que R. a eu au Foyer, afin de suivre son évolution et comprendre certaines attitudes qu’il avait au foyer avec les autres résidants et référents. Nous échangions des informations à son sujet, mais également comment je me sentais, et comment nous poursuivions notre chemin, à la maison. Le foyer m’a aidé à comprendre ses réactions, et de regarder vers le futur plutôt que de rester bloquée sur le passé. En ce qui concerne les démarches administratives qui arrivaient à la maison et que je transmettais au foyer, toutes n’ont pas été suivies et exécutées. Une meilleure implication du foyer faciliterait ces démarches.
Dre Christèle Richard Psychiatre et pédopsychiatre FMH
Savigny- Vaud
Aux Rives-du-Rhône s'est ouverte pour des générations de jeunes gens
une autre vision du monde et d'eux-mêmes.
L'engagement extraordinaire de l'équipe trouve sa source dans des
Convictions éthiques et philosophiques qu'ils cherchent sans relâche
à appliquer à la réalité de la souffrance de leur pensionnaires.
Cela m'inspire beaucoup de respect et j'espère qu'on donnera les moyens
à cette institution unique de poursuivre cet engagement réciproque
entre l'équipe de soins et les résidents.
Aux Rives-du-Rhône s'est ouverte pour des générations de jeunes gens
une autre vision du monde et d'eux-mêmes.
L'engagement extraordinaire de l'équipe trouve sa source dans des
Convictions éthiques et philosophiques qu'ils cherchent sans relâche
à appliquer à la réalité de la souffrance de leur pensionnaires.
Cela m'inspire beaucoup de respect et j'espère qu'on donnera les moyens
à cette institution unique de poursuivre cet engagement réciproque
entre l'équipe de soins et les résidents.
Gabriel
Fribourg, le 22 janvier 2018
Je suis arrivé à l’âge de 36 ans aux Rives du Rhône dans la maison de Salvan. Il s’agissait d’une démarche volontaire. Après 15 ans de polytoxicomanie, je ne savais pas comment faire pour enfin fonctionner de manière normale. L’envie de vivre était présente, mais les difficultés auxquelles je devais faire face me décourageaient. Il fallait que je me sèvre, que je m’habitue à ressentir mon corps sans substance aucune, que je trouve un sens à cette vie. Telles étaient les cibles que je devais affronter dans un premier temps. 2 mois après mon arrivée, nous sommes partis en expédition dans le désert marocain. Nous avons profité pour y laisser les derniers médicaments qui « m’aidaient » à vivre. L’expérience du désert m’a permis de mettre à plat ce que je devais travailler et surtout de me rendre compte que la structure des RdR pouvait me sauver, à condition de me dépasser. 4 semaines de marche sans dormir de manière satisfaisante m’ont permis de commencer à me reconnecter à moi-même et de comprendre par le corps que je devais insister dans mon travail sur moi, que le salut était finalement possible. De retour en Suisse, j’ai décidé de m’accrocher à la thérapie, de m’y investir le plus possible. Les différentes activités proposées par les RdR m’ont permis de recouvrer la santé physique, psychologique et émotionnelle. La prise en charge est construite sur 4 phases successives qui chacune propose de travailler une vertu. La tempérance, le courage, la prudence et la justice.
Le travail du quotidien, appelé les dynamiques, permet de reprendre un rythme facilement. Il faut se laisser entraîner par la communauté, y trouver sa place et ainsi participer à la vie communautaire. Le travail de la ferme, s’occuper des animaux, de la maison, des terrains, de la cuisine, etc. ont un aspect thérapeutique évident. On sort de nos tracas quotidiens pour se connecter à ce qui est. À côté de ce travail concret, les chœurs (thérapie de groupe) quasi quotidiens nous permettent de nous rapprocher de notre cœur, de parler vrai. Associé à ces deux axes, il y a le système initiatique qui donne le sens. Les retraites en solitaire qui permettent de passer d’une phase à l’autre nous offrent aussi la possibilité de toucher à des choses invisibles qui créent alors le lien véritable avec soi-même et avec ce qui nous entoure.
Devenir archer, autrement dit « leader » de la communauté nous donne la possibilité de nous essayer au rôle de grand frère, de transmetteur. Après avoir reçu, on donne à notre tour. Il s’agit d’une boucle, d’un système fermé auquel on participe de manière active. Il s’agit certainement de la plus grande force des foyers des Rives du Rhône. Quand on transmet, les choses prennent encore un nouveau sens. Arrivé à cette phase, il faut alors songer à « l’après foyer ». Si bien que de nouvelles cibles se dressent devant nous. Il s’agit du projet de formation, de trouver un lieu de vie et le financement qui peut permettre tout ça. Avec le concours de l’équipe éducative, j’ai mis en place le projet de reprendre une formation. Je n’avais jamais terminé la formation universitaire que j’avais entamé à 20 ans. Depuis septembre 2016, aidé financièrement par l’association des amis et des anciens des Rives du Rhône, j’ai pu reprendre des études à l’université de Fribourg. Actuellement, j’ai terminé le 3e semestre d’un bachelor en anthropologie sociale et compte bien le terminer. À côté de ça, je continue une pratique sportive régulière (volleyball et course à pied), cultive le beau dans mes relations amicales et familiales. La vie a à nouveau un sens et j’ai appris à surmonter les difficultés. La discipline et la rigueur qui sont les marques de fabrique des RdR me permettent de créer mon propre cadre, d’être mon propre parent.
Je suis arrivé à l’âge de 36 ans aux Rives du Rhône dans la maison de Salvan. Il s’agissait d’une démarche volontaire. Après 15 ans de polytoxicomanie, je ne savais pas comment faire pour enfin fonctionner de manière normale. L’envie de vivre était présente, mais les difficultés auxquelles je devais faire face me décourageaient. Il fallait que je me sèvre, que je m’habitue à ressentir mon corps sans substance aucune, que je trouve un sens à cette vie. Telles étaient les cibles que je devais affronter dans un premier temps. 2 mois après mon arrivée, nous sommes partis en expédition dans le désert marocain. Nous avons profité pour y laisser les derniers médicaments qui « m’aidaient » à vivre. L’expérience du désert m’a permis de mettre à plat ce que je devais travailler et surtout de me rendre compte que la structure des RdR pouvait me sauver, à condition de me dépasser. 4 semaines de marche sans dormir de manière satisfaisante m’ont permis de commencer à me reconnecter à moi-même et de comprendre par le corps que je devais insister dans mon travail sur moi, que le salut était finalement possible. De retour en Suisse, j’ai décidé de m’accrocher à la thérapie, de m’y investir le plus possible. Les différentes activités proposées par les RdR m’ont permis de recouvrer la santé physique, psychologique et émotionnelle. La prise en charge est construite sur 4 phases successives qui chacune propose de travailler une vertu. La tempérance, le courage, la prudence et la justice.
Le travail du quotidien, appelé les dynamiques, permet de reprendre un rythme facilement. Il faut se laisser entraîner par la communauté, y trouver sa place et ainsi participer à la vie communautaire. Le travail de la ferme, s’occuper des animaux, de la maison, des terrains, de la cuisine, etc. ont un aspect thérapeutique évident. On sort de nos tracas quotidiens pour se connecter à ce qui est. À côté de ce travail concret, les chœurs (thérapie de groupe) quasi quotidiens nous permettent de nous rapprocher de notre cœur, de parler vrai. Associé à ces deux axes, il y a le système initiatique qui donne le sens. Les retraites en solitaire qui permettent de passer d’une phase à l’autre nous offrent aussi la possibilité de toucher à des choses invisibles qui créent alors le lien véritable avec soi-même et avec ce qui nous entoure.
Devenir archer, autrement dit « leader » de la communauté nous donne la possibilité de nous essayer au rôle de grand frère, de transmetteur. Après avoir reçu, on donne à notre tour. Il s’agit d’une boucle, d’un système fermé auquel on participe de manière active. Il s’agit certainement de la plus grande force des foyers des Rives du Rhône. Quand on transmet, les choses prennent encore un nouveau sens. Arrivé à cette phase, il faut alors songer à « l’après foyer ». Si bien que de nouvelles cibles se dressent devant nous. Il s’agit du projet de formation, de trouver un lieu de vie et le financement qui peut permettre tout ça. Avec le concours de l’équipe éducative, j’ai mis en place le projet de reprendre une formation. Je n’avais jamais terminé la formation universitaire que j’avais entamé à 20 ans. Depuis septembre 2016, aidé financièrement par l’association des amis et des anciens des Rives du Rhône, j’ai pu reprendre des études à l’université de Fribourg. Actuellement, j’ai terminé le 3e semestre d’un bachelor en anthropologie sociale et compte bien le terminer. À côté de ça, je continue une pratique sportive régulière (volleyball et course à pied), cultive le beau dans mes relations amicales et familiales. La vie a à nouveau un sens et j’ai appris à surmonter les difficultés. La discipline et la rigueur qui sont les marques de fabrique des RdR me permettent de créer mon propre cadre, d’être mon propre parent.
Jean-Louis Este
Comme beaucoup d’anciens des Foyers RDR, c’est avec beaucoup d’émotions et surtout d’incompréhensions que nous avons appris il y a quelques mois, que Xavier Roduit avait été licencié et qu’Addiction Valais voulait fermer les foyers, ou en tous cas désiraient « faire du ménage » et changer beaucoup de choses. Pourquoi vouloir détruire une structure qui fonctionne bien et qui a aidé tellement de personnes à ce jour ? La question reste pour moi encore aujourd’hui un mystère.
Lorsque j’avais 15 ans ½ j’ai été placé par le juge des mineurs dans un foyer. Résultat ? Je suis sorti « pire » que lorsque j’étais rentré. Pourquoi ? Dans ce foyer, comme dans beaucoup d’autres, il y a deux clans : le clan des éducateurs (qui essaient de faire leur travail tant bien que mal) et le camp des résidants, qui va tout faire pour frauder, abuser de leur confiance, bref, continuer à faire des conneries. Je pense que ce qui fait une des grandes forces des RDR c’est que les résidants qui sont là depuis quelques temps « tirent à la même corde » que les éducateurs. Personnellement, lorsque j’étais là-bas, ça fait une grande différence : entre un éducateur qui vous « fait la morale » ou quelqu’un qui a suivi plus ou moins le même parcours de vie que vous et qui vous donne des conseils pour vous en sortir. J’y ai passé des moments incroyables et intenses et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde, car ça m’a construit et beaucoup armé pour ma vie. J’ai pu voir, comprendre et vivre que ce sont les choses simples qui font le bonheur au quotidien et que ce bonheur et cette joie doivent être nourris sainement. (Ce n’est qu’une petite anecdote, mais nous passions d’incroyables soirées, par exemple, pour les anniversaires. Nous nous déguisions, faisions des gags, etc. et cela sans une goutte d’alcool ou d’un produit quelconque et je n’ai jamais autant ri de ma vie…
Entre 15 et 18 ans, je consommais beaucoup de cannabis, et malheureusement, cela n’a pas le même impact sur tout le monde. J’ai fait beaucoup de conneries et vécu de situations invraisemblables à cause de cela.
Mais je pense que les fondateurs des RDR ont raison aussi sur ce point : si on en vient à consommer des produits, illicites ou légaux comme l’alcool, c’est que tout simplement on n’est pas heureux dans notre vie et on manque de sens. J’en ai fini avec tout ça. Cela fait depuis 2013 que je ne consomme plus de cannabis et ça ne me manque pas. J’arrive très bien à être heureux sans. La différence entre avant et maintenant est qu’avant je rêvais ma vie affalé sur un canapé et maintenant, petit à petit je vis mes rêves. Avant je m’ennuyais, maintenant toutes les journées me semblent trop courtes. Avant je ne savais pas quoi faire de mon temps libre, maintenant je n’ai pas assez de temps libre pour approfondir toutes les choses que j’aime faire…
Contrairement à ce que beaucoup de gens de l’extérieur pourraient croire, les foyers RDR ne sont pas du tout fermés sur leurs croyances et la dimension spirituelle. Mais de nos jours, les gens ont tendance à confondre spiritualité, dogme et croyance et c’est bien dommage.
Lorsque j’avais 15 ans ½ j’ai été placé par le juge des mineurs dans un foyer. Résultat ? Je suis sorti « pire » que lorsque j’étais rentré. Pourquoi ? Dans ce foyer, comme dans beaucoup d’autres, il y a deux clans : le clan des éducateurs (qui essaient de faire leur travail tant bien que mal) et le camp des résidants, qui va tout faire pour frauder, abuser de leur confiance, bref, continuer à faire des conneries. Je pense que ce qui fait une des grandes forces des RDR c’est que les résidants qui sont là depuis quelques temps « tirent à la même corde » que les éducateurs. Personnellement, lorsque j’étais là-bas, ça fait une grande différence : entre un éducateur qui vous « fait la morale » ou quelqu’un qui a suivi plus ou moins le même parcours de vie que vous et qui vous donne des conseils pour vous en sortir. J’y ai passé des moments incroyables et intenses et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde, car ça m’a construit et beaucoup armé pour ma vie. J’ai pu voir, comprendre et vivre que ce sont les choses simples qui font le bonheur au quotidien et que ce bonheur et cette joie doivent être nourris sainement. (Ce n’est qu’une petite anecdote, mais nous passions d’incroyables soirées, par exemple, pour les anniversaires. Nous nous déguisions, faisions des gags, etc. et cela sans une goutte d’alcool ou d’un produit quelconque et je n’ai jamais autant ri de ma vie…
Entre 15 et 18 ans, je consommais beaucoup de cannabis, et malheureusement, cela n’a pas le même impact sur tout le monde. J’ai fait beaucoup de conneries et vécu de situations invraisemblables à cause de cela.
Mais je pense que les fondateurs des RDR ont raison aussi sur ce point : si on en vient à consommer des produits, illicites ou légaux comme l’alcool, c’est que tout simplement on n’est pas heureux dans notre vie et on manque de sens. J’en ai fini avec tout ça. Cela fait depuis 2013 que je ne consomme plus de cannabis et ça ne me manque pas. J’arrive très bien à être heureux sans. La différence entre avant et maintenant est qu’avant je rêvais ma vie affalé sur un canapé et maintenant, petit à petit je vis mes rêves. Avant je m’ennuyais, maintenant toutes les journées me semblent trop courtes. Avant je ne savais pas quoi faire de mon temps libre, maintenant je n’ai pas assez de temps libre pour approfondir toutes les choses que j’aime faire…
Contrairement à ce que beaucoup de gens de l’extérieur pourraient croire, les foyers RDR ne sont pas du tout fermés sur leurs croyances et la dimension spirituelle. Mais de nos jours, les gens ont tendance à confondre spiritualité, dogme et croyance et c’est bien dommage.
Robin
Avant d’arriver au foyer des Rives-du-Rhône, j’avais de gros problèmes de famille, de violence, de grosses lacunes avec le respect et un gros problème de drogue.
J’ai commencé la drogue très tôt et ça m’a beaucoup appris mais aussi beaucoup desservi. Je suis arrivé le 5 octobre 2015 un soir de semaine après une audience avec ma juge (Mme Proz-Jeanneret), suite à cette audience j’ai dit à ma juge que j'avais de gros problèmes de consommation de drogue et la juge m’a proposé de l’aide suite à une demande que je lui ai faite à travers les éducateurs de mon ancien foyer. Dès que je suis arrivé dans ce foyer je ne m’attendais pas à ce que l’éducateur m’avait dit dans la voiture (embrouille pour du lait, embrouille car il y en a un qui pisse sur la lunette, embrouille parce qu’on ne sent pas à sa place et qu’on a peur de beaucoup de choses, ect ). Je suis arrivé avant de manger, et comme avant chaque repas nous chantons un chant, moi j’ai trouvé ça vraiment mystique. Je me suis promis que jamais je ne chanterai ces chants… Plus le temps avançait plus je commençais à comprendre vraiment ou j'étais arrivé, j’ai appris à connaître les gens autour de moi, beaucoup m’ont aidé à passer les moments difficiles. J’ai vraiment commencé à prendre conscience de mon problème au petit désert que j’ai fait un mois après mon arrivée, mais je me suis dit que ce n’était pas un grand problème au fond.
Le temps avançait et je voyais bien que je fasse un choix sur ce que je voulais et ce que je ne voulais plus dans ma vie, j’ai fait mon choix qui a évolué au cours de ma cure à force de comprendre les comportements que j’avais et en voyant le changement que j’ai fait. Ma juge m’a beaucoup soutenu ainsi que le staff des Rives du Rhône et les résidents plus âgés en cure qui m’entouraient, c’était très dur pour moi de me plier au règlement car j’ai souvent fait ce que je voulais dans ma vie. Le cadre était strict mais ça m’a clairement fait du bien de me faire remettre en place certaines fois.
Je n’ai pas fait le choix de faire le cursus habituel et je me sens bien avec ça car je vois aujourd’hui que ça a quand même porté ses fruits malgré tout ce que les gens ont pu me dire, l’année qui suit mon départ du foyer je suis allé en Thaïlande rejoindre ma famille du côté de mon père, profiter de passer du temps avec eux et avoir la présence et les discussions que je n’ai que rarement eues avec lui. Je suis en train de préparer mon retour en Suisse pour aller m’installer en Valais pour débuter un apprentissage de construction métallique. J’irai rendre visite à certains éducateurs qui m’ont aidé et soutenu avec qui je garde des contacts.
J’ai commencé la drogue très tôt et ça m’a beaucoup appris mais aussi beaucoup desservi. Je suis arrivé le 5 octobre 2015 un soir de semaine après une audience avec ma juge (Mme Proz-Jeanneret), suite à cette audience j’ai dit à ma juge que j'avais de gros problèmes de consommation de drogue et la juge m’a proposé de l’aide suite à une demande que je lui ai faite à travers les éducateurs de mon ancien foyer. Dès que je suis arrivé dans ce foyer je ne m’attendais pas à ce que l’éducateur m’avait dit dans la voiture (embrouille pour du lait, embrouille car il y en a un qui pisse sur la lunette, embrouille parce qu’on ne sent pas à sa place et qu’on a peur de beaucoup de choses, ect ). Je suis arrivé avant de manger, et comme avant chaque repas nous chantons un chant, moi j’ai trouvé ça vraiment mystique. Je me suis promis que jamais je ne chanterai ces chants… Plus le temps avançait plus je commençais à comprendre vraiment ou j'étais arrivé, j’ai appris à connaître les gens autour de moi, beaucoup m’ont aidé à passer les moments difficiles. J’ai vraiment commencé à prendre conscience de mon problème au petit désert que j’ai fait un mois après mon arrivée, mais je me suis dit que ce n’était pas un grand problème au fond.
Le temps avançait et je voyais bien que je fasse un choix sur ce que je voulais et ce que je ne voulais plus dans ma vie, j’ai fait mon choix qui a évolué au cours de ma cure à force de comprendre les comportements que j’avais et en voyant le changement que j’ai fait. Ma juge m’a beaucoup soutenu ainsi que le staff des Rives du Rhône et les résidents plus âgés en cure qui m’entouraient, c’était très dur pour moi de me plier au règlement car j’ai souvent fait ce que je voulais dans ma vie. Le cadre était strict mais ça m’a clairement fait du bien de me faire remettre en place certaines fois.
Je n’ai pas fait le choix de faire le cursus habituel et je me sens bien avec ça car je vois aujourd’hui que ça a quand même porté ses fruits malgré tout ce que les gens ont pu me dire, l’année qui suit mon départ du foyer je suis allé en Thaïlande rejoindre ma famille du côté de mon père, profiter de passer du temps avec eux et avoir la présence et les discussions que je n’ai que rarement eues avec lui. Je suis en train de préparer mon retour en Suisse pour aller m’installer en Valais pour débuter un apprentissage de construction métallique. J’irai rendre visite à certains éducateurs qui m’ont aidé et soutenu avec qui je garde des contacts.
Yann frère de JM
Lorsque mon frère a été accepté au foyer des Rives du Rhône, il était au plus bas. Addictions, problèmes sociaux et comportementaux, sans travail et très conflictuel. Je me souviens que les premières semaines ont été très dures, il était dans le déni et pensait pouvoir guérir en quelques semaines et bien sûr il était loin, très loin d’être rétabli. Passées les premières semaines voire des mois difficiles, j’ai remarqué chez mon frère un grand intérêt pour le sport, le respect de soi-même et d’autrui ainsi qu’à la nature et plus le temps passait, plus je voyais des changements. C’est d’ailleurs la première fois où il me donnait de temps à autre de vrais conseils (construits et crédibles) et il semblait reprendre goût à la chose la plus immuable, la vie. Il ne parlait plus de problèmes, de choses noires comment avant, il me racontait ses aventures en montagne, avec ses amis du foyer et j’en passe. Les activités étaient très diverses, agriculture, création, musique et j’en passe, rien de mieux pour occuper l’esprit de personnes préoccupées, sans compter l’appui des éducateurs. Grâce à cela, il a pu reprendre confiance en lui et a aimé donner de sa personne. Bien sûr il n’était toujours pas sorti d’affaire, je l’entendais souvent qu’il voulait partir ou entreprendre une relation amoureuse mais bien sûr cela était vivement déconseillé. Mais il a su y faire face et finalement tout s’est très bien passé. Il a d’ailleurs fait la Patrouille des Glaciers et bien d’autres prodiges sportifs ce qui prouve que la cure a bel et bien porté ses fruits. A la fin, mon frère était transformé, aussi bien physiquement que mentalement et intellectuellement. Il a rencontré quelqu'un et vit avec en ce moment même, il a trouvé un appartement et a même eu le courage de reprendre ses études alors qu’il avait plus de 30 ans. Pour moi cette institution est exceptionnelle, ils apprennent à redonner goût à la vie aux internés, à leur donner un but et surtout à se respecter eux-mêmes. Cela a vraiment été une bénédiction pour lui ainsi que pour la famille.
Michel Novovitch, PhD, MBA, 9° Dan Judo, 4° Dan Aïkido, 4° Dan Karate Do, 1° Dan Jodo
Quand un arbre donne de bons fruits, il se crée un nouveau chemin. (Proverbe japonais).
Quand une araignée est soumise à un toxique, sa toile devient erratique et perd sa délicate beauté. Le remède n’est pas d’écraser l’araignée.
Quand on veut annuler quelqu’un en tant qu’être social, il suffit de tout lui donner, ou de ne rien lui donner. La deuxième proposition est évidemment la plus simple et la plus économique.
Quand nous ouvrons la porte de notre cœur, prenons garde, en la refermant, de ne pas nous pincer les doigts.
Quand on parcourt à plusieurs un chemin, il est naturel que chacun « aille son pas ». Les montagnards disent : « pour arriver à la cime comme un jeune, il faut monter comme un vieux ». C’est la tranquille audace qui génère les idées et les actes nobles et novateurs. Les obstacles qui les ralentissent, donc, les renforcent. L’énergie essentielle au Judo vient de l’inconsciente agressivité de l’opposant. La force brutale ne l’emporte jamais longtemps sur l’intelligente nécessité.
Quand une araignée est soumise à un toxique, sa toile devient erratique et perd sa délicate beauté. Le remède n’est pas d’écraser l’araignée.
Quand on veut annuler quelqu’un en tant qu’être social, il suffit de tout lui donner, ou de ne rien lui donner. La deuxième proposition est évidemment la plus simple et la plus économique.
Quand nous ouvrons la porte de notre cœur, prenons garde, en la refermant, de ne pas nous pincer les doigts.
Quand on parcourt à plusieurs un chemin, il est naturel que chacun « aille son pas ». Les montagnards disent : « pour arriver à la cime comme un jeune, il faut monter comme un vieux ». C’est la tranquille audace qui génère les idées et les actes nobles et novateurs. Les obstacles qui les ralentissent, donc, les renforcent. L’énergie essentielle au Judo vient de l’inconsciente agressivité de l’opposant. La force brutale ne l’emporte jamais longtemps sur l’intelligente nécessité.
Damian Gsponer
«Ich finde hervorragend die Erlebnis-Pädagogik in den Bergen und in der Wüste als Zugang zur Befreiung einer Sucht.»
« Je trouve excellente la pédagogie par l’expérience en montagne et dans le désert comme voie à la libération à une addiction. »
« Je trouve excellente la pédagogie par l’expérience en montagne et dans le désert comme voie à la libération à une addiction. »
Marcus Délitroz travailleur social
Collaborateur de la LVT de 1980 à 1994 et au centre médicosocial de Martigny jusqu'en 2013, j'ai eu l'occasion de collaborer avec le Foyer des Rives du Rhône dès son ouverture et jusqu''à ma préretraite en 2013.J'y ai rencontré une direction et des éducateurs compétents ,engagés .
Grâce à leur travail qui vise l'abstinence ils ont permis à des jeunes en souffrance , dépendant de drogue et en rupture de développer des compétences, de trouver des repères, de vivre dans la dignité et de se réinsérer .Les personnes qui s'en sortent avec ce programme ne dépendent plus des services sociaux. Il me paraît indispensable de continuer à offrir cette thérapie à la population.
Grâce à leur travail qui vise l'abstinence ils ont permis à des jeunes en souffrance , dépendant de drogue et en rupture de développer des compétences, de trouver des repères, de vivre dans la dignité et de se réinsérer .Les personnes qui s'en sortent avec ce programme ne dépendent plus des services sociaux. Il me paraît indispensable de continuer à offrir cette thérapie à la population.
Simon Matthey Thérapeute en Psychomotricité et en Energétique chinoise Chargé d’enseignements
Quête de sens ou Sens de la quête
A tout ceux qui, dans leur chemin de Vie, transitent par la demeure de la quête de sens, de la perte de sens, de l’urgence d’éteindre ou d’anesthésier les sens par une quelconque substance. A vous tous qui de par votre courage et ou votre désespérance témoignez de la préciosité de « découvrir » le sens de notre existence. A tous les êtres dont la sensibilité ne permet pas de faire semblant, de participer de manière aveugle et aveuglante à certains flots du monde qui parfois nous emporte. A tout ceux qui osent, être et assumer tout simplement ce qu’ils sont, espérer une vie intègre et « grandiose ».
Les Rives-du-Rhône font partie de ces lieux qui osent. Qui osent inscrire la quête de sens dans l’accompagnement des personnes en désespérance ; qui osent conserver un regard profond et précieux sur ces personnes trop souvent stigmatisées ; qui osent la parole qui reste sacrée ; qui osent les mouvements vers l’inconnu au plus loin de soi-même pour en revenir au plus près ; qui osent conserver la dimension du symbolique et du spirituel dans un cadre de vie ordinaire.
Au lieu d’éviter ce noyau que représente la quête de sens ou la perte de sens, au lieu de tourner autour du thème ou de ne l’aborder que de manière conceptuelle, les Rives du Rhône plongent de manière sincère à la racine du trouble pour offrir et ouvrir une démarche réelle vers la guérison.
Avec tout mon respect et ma reconnaissance,
A tout ceux qui, dans leur chemin de Vie, transitent par la demeure de la quête de sens, de la perte de sens, de l’urgence d’éteindre ou d’anesthésier les sens par une quelconque substance. A vous tous qui de par votre courage et ou votre désespérance témoignez de la préciosité de « découvrir » le sens de notre existence. A tous les êtres dont la sensibilité ne permet pas de faire semblant, de participer de manière aveugle et aveuglante à certains flots du monde qui parfois nous emporte. A tout ceux qui osent, être et assumer tout simplement ce qu’ils sont, espérer une vie intègre et « grandiose ».
Les Rives-du-Rhône font partie de ces lieux qui osent. Qui osent inscrire la quête de sens dans l’accompagnement des personnes en désespérance ; qui osent conserver un regard profond et précieux sur ces personnes trop souvent stigmatisées ; qui osent la parole qui reste sacrée ; qui osent les mouvements vers l’inconnu au plus loin de soi-même pour en revenir au plus près ; qui osent conserver la dimension du symbolique et du spirituel dans un cadre de vie ordinaire.
Au lieu d’éviter ce noyau que représente la quête de sens ou la perte de sens, au lieu de tourner autour du thème ou de ne l’aborder que de manière conceptuelle, les Rives du Rhône plongent de manière sincère à la racine du trouble pour offrir et ouvrir une démarche réelle vers la guérison.
Avec tout mon respect et ma reconnaissance,
Jean-Marc Page, ancien délégué CICR
Cela fait quelques années que j’ai la chance de suivre les activités du Foyer et d’être en contact avec les résidents et le personnel d’encadrement. C’est une chance parce que cette institution effectue au quotidien un travail remarquable auprès de personnes qui font face à de grandes difficultés.
Ce qui m’a frappé lors de mes premiers contacts avec le foyer est de découvrir le chemin parcouru par les résidents. Ce chemin, je l’ai perçu à travers la lumière qui se dégageait de la plupart d’entre eux. J’ai rencontré des personnes ouvertes, franches, amicales, exprimant beaucoup de solidarité entre elles. J’ai découvert des personnes prêtes à s’engager pour se reconstruire et redonner un sens à leur vie. Il me semble que ce sens passe par la découverte d’une dimension spirituelle qui leur donne une force, une énergie, une foi qui les aident à grandir. Leur parcours au foyer est une vraie école de vie et tous les soutiens professionnels, courageux, engagés, généreux qui leur sont apportés méritent le plus grand respect. C’est dans ce sens que je souhaite au Foyer de pouvoir poursuivre sa mission dans les meilleures conditions possibles et avec un maximum de soutien et de reconnaissance. Merci aux résidents et au personnel du Foyer de ces magnifiques moments que je suis heureux de partager avec eux.
Ce qui m’a frappé lors de mes premiers contacts avec le foyer est de découvrir le chemin parcouru par les résidents. Ce chemin, je l’ai perçu à travers la lumière qui se dégageait de la plupart d’entre eux. J’ai rencontré des personnes ouvertes, franches, amicales, exprimant beaucoup de solidarité entre elles. J’ai découvert des personnes prêtes à s’engager pour se reconstruire et redonner un sens à leur vie. Il me semble que ce sens passe par la découverte d’une dimension spirituelle qui leur donne une force, une énergie, une foi qui les aident à grandir. Leur parcours au foyer est une vraie école de vie et tous les soutiens professionnels, courageux, engagés, généreux qui leur sont apportés méritent le plus grand respect. C’est dans ce sens que je souhaite au Foyer de pouvoir poursuivre sa mission dans les meilleures conditions possibles et avec un maximum de soutien et de reconnaissance. Merci aux résidents et au personnel du Foyer de ces magnifiques moments que je suis heureux de partager avec eux.
Sylvia Cornamusaz
(Ergotherapeute, monitrice de sport, fondatrice d’une association pour personnes en situation de handicap mental)
Libre, mère soucieuse de l’avenir de nos jeunes
Cher Nouvelliste,
C’est avec une profonde tristesse que j’ai lu l’article sur l’audit d’Addiction Valais du 17 janvier 2018.
N'ayant pas réussi après plusieurs essais à créer un compte afin de pouvoir écrire mon commentaire en ligne, je me permets de vous le soumettre en espérant sincèrement que ce dernier sera publié dans le courrier des lecteurs.
Je me présente, je m’appelle Sylvia Cornamusaz et j’ai eu l’énorme chance de pouvoir suivre la pédagogie initiatique proposée dans le cadre des Foyers Rives du Rhône.
A l’heure actuelle, je suis ergothérapeute et je connais donc les labels de qualité et leurs diverses applications dans les différents endroits où ces derniers peuvent s’appliquer ( EMS, foyer, école etc).
Bref, néanmoins, j’ai été choquée, lors de la lecture de l’article sur le résultat de l’audit que Mme Esther Waeber-Kalbermatten a mandaté. En effet, elle ne s’intéresse pas à l’avenir pourtant si prometteur des jeunes qui finissent le cursus proposé aux Rives-du-Rhône.
En effet, sur mes 15 compagnons de cure (chemin thérapeutique), seul un a replongé. Tous les autres nous vivons sans aucun substitut. Ayant tous accompli une formation allant du CFC au titre universitaire. Mais cela ne reste que de l’intégration socio-professionnelle. Ce que nous sommes surtout ce sont des hommes libres avec une vie qui a du sens pour nous.
Certes, il y a peut-être des petites failles dans l'application de tous les points que comportent un label de qualité comme, j’en suis sûre dans toutes les institutions. Mais pourquoi ce zoom sur ces points-là alors que les résultats obtenus par le biais de cette thérapie clairement originale mais tant salvatrice sont mis à la trappe ?
Ne sommes-nous (les jeunes en perte de sens et d’autonomie) pas plus importants que ces normes de qualités ?
Est-ce que nos mères et pères dans nos EMS ne sont-ils pas plus importants que ces normes ?
Vous êtes-vous seulement intéressés de peu ou de près à cette pédagogie initiatique instaurée par Pierre-Yves Albrecht puis maintenue avec tant de dévouement et de professionnalisme par Xavier Roduit et son équipe.
A cette pédagogie qui ouvre les portes de la liberté intérieure, n'est-ce pas là l’essentiel pour nos jeunes ? De vivre libre, sans médicaments, sans drogues et heureux d’avoir une vie enfin remplie de sens....
Merci à l’Archer Blanc
(Mythe fondateur de la pédagogie du Foyer des Rives-du-Rhône)
Libre, mère soucieuse de l’avenir de nos jeunes
Cher Nouvelliste,
C’est avec une profonde tristesse que j’ai lu l’article sur l’audit d’Addiction Valais du 17 janvier 2018.
N'ayant pas réussi après plusieurs essais à créer un compte afin de pouvoir écrire mon commentaire en ligne, je me permets de vous le soumettre en espérant sincèrement que ce dernier sera publié dans le courrier des lecteurs.
Je me présente, je m’appelle Sylvia Cornamusaz et j’ai eu l’énorme chance de pouvoir suivre la pédagogie initiatique proposée dans le cadre des Foyers Rives du Rhône.
A l’heure actuelle, je suis ergothérapeute et je connais donc les labels de qualité et leurs diverses applications dans les différents endroits où ces derniers peuvent s’appliquer ( EMS, foyer, école etc).
Bref, néanmoins, j’ai été choquée, lors de la lecture de l’article sur le résultat de l’audit que Mme Esther Waeber-Kalbermatten a mandaté. En effet, elle ne s’intéresse pas à l’avenir pourtant si prometteur des jeunes qui finissent le cursus proposé aux Rives-du-Rhône.
En effet, sur mes 15 compagnons de cure (chemin thérapeutique), seul un a replongé. Tous les autres nous vivons sans aucun substitut. Ayant tous accompli une formation allant du CFC au titre universitaire. Mais cela ne reste que de l’intégration socio-professionnelle. Ce que nous sommes surtout ce sont des hommes libres avec une vie qui a du sens pour nous.
Certes, il y a peut-être des petites failles dans l'application de tous les points que comportent un label de qualité comme, j’en suis sûre dans toutes les institutions. Mais pourquoi ce zoom sur ces points-là alors que les résultats obtenus par le biais de cette thérapie clairement originale mais tant salvatrice sont mis à la trappe ?
Ne sommes-nous (les jeunes en perte de sens et d’autonomie) pas plus importants que ces normes de qualités ?
Est-ce que nos mères et pères dans nos EMS ne sont-ils pas plus importants que ces normes ?
Vous êtes-vous seulement intéressés de peu ou de près à cette pédagogie initiatique instaurée par Pierre-Yves Albrecht puis maintenue avec tant de dévouement et de professionnalisme par Xavier Roduit et son équipe.
A cette pédagogie qui ouvre les portes de la liberté intérieure, n'est-ce pas là l’essentiel pour nos jeunes ? De vivre libre, sans médicaments, sans drogues et heureux d’avoir une vie enfin remplie de sens....
Merci à l’Archer Blanc
(Mythe fondateur de la pédagogie du Foyer des Rives-du-Rhône)
Christophe Thétaz
Témoignage
Mon parcours de vie personnelle m'a fait vivre un séjour de quelques mois à la Villa Flora à Sierre, conséquence d'une addiction sévère à l'alcool. À ce moment-là (il y a plus de 12 ans), le programme de rétablissement était empreint notamment de recherche de sens et de repère (spiritualité) ainsi que de rituel (dire son histoire de vie et travail sur les douze étapes des AA). Il visait l'abstinence comme base de rétablissement et de reconstruction. Ce programme a largement contribué à être qui je suis aujourd'hui dans une sobriété heureuse et épanouie.
De plus, j’ai accompagné une personne qui m’est chère dans son parcours de résilience. Un séjour de deux ans aux Rives-du-Rhône lui a permis de renaitre à la vie, de trouver du sens à sa vie, de vivre en paix sans produits, d’avoir un projet professionnel. Le programme proposé par les Rives du Rhône durant ces deux années lui a été salutaire et a contribué à un équilibre retrouvé et à son épanouissement.
Les jeunes et moins jeunes valaisans et valaisannes souffrant d'addiction doivent pouvoir avoir accès à des prestations leur apportant soutiens, soins et moyens de se reconstruire, à travers une visée d'abstinence. Les Rives-du-Rhône ont démontré depuis de longues années le bienfait de leur programme basé sur les 4 axes Bio - Psycho - Social - Spirituel. Cette offre doit pouvoir faire partie d'un panel d'accompagnements et de soins proposé par les services cantonaux valaisans, en complément et non en concurrence aux offres faites par Addiction Valais qui vise plutôt un contrôle de consommation. Les Rives du Rhône ont la confiance des différents organes judiciaires et services de santé de notre canton et d'autres cantons romands ainsi que la confiance de nombreux citoyens, jeunes et parents qui ont éprouvé leurs offres et accompagnements et qui ont vécu leur traversée du Désert.
Puissent Rives-du-Rhône continuer à accompagner jeunes et moins jeunes fragilisés vers des oasis paisibles et propices à leur épanouissement et à leur équilibre de vie !
Nadia Constantin, étudiante HES et capitaine de l’équipe de basketball Helios
Lorsque j’ai réalisé mon stage au sein des Rives-du-Rhône, j’ai découvert et vécu selon leur philosophie unique. J’ai très vite su m’adapter et j’ai trouvé ces concepts très intéressants et enrichissants. Au fur et à mesure de ma formation pratique, j’ai eu l’occasion de participer activement au sein de la communauté comme par exemple en pratiquant des arts martiaux ou encore en ayant la possibilité d’apprendre à tirer à l’arc. Cette philosophie m’a également permis de grandir personnellement et d’apprendre à mieux me connaître. J’ai vraiment beaucoup apprécié découvrir cette institution et la philosophie proposée par les Rives du Rhône. J’espère vraiment que cette philosophie pourra continuer d’exister encore longtemps car j’ai pu réellement voir les bienfaits et le réel soutien qu’elle apporte aux résidents quotidiennement.
Crettol Francine
Madame, Monsieur,
Offusquée et outrée par la nouvelle du licenciement brutal de M. Xavier Roduit, Directeur
des Foyers des Rives-du-Rhône depuis 8 ans et collaborateur de M. Pierre-Yves Albrecht,
fondateur de l’institution, depuis 30 ans, je me permets aujourd’hui de vous écrire pour
exprimer toute mon indignation face à ce licenciement qui a été mené de manière
particulièrement cavalière à l’égard du Directeur d’une institution à but thérapeutique
reconnue en Valais et dont l’efficacité n’est plus à démontrer. Voir pour cela les
innombrables témoignages d’anciens résidents qui sont sortis de la dépendance et mènent
désormais une vie autonome et harmonieuse !
Au-delà de l’injustice flagrante infligée à M. Roduit qui s’est tout au long de ces 30 années
dépensé sans compter donnant son temps, son entière disponibilité, toute son énergie et un
dévouement sans bornes, je dénonce fermement la manière abusive et non professionnelle
dont ce licenciement a été effectué. Bloquer du jour au lendemain l’accès à l’ordinateur,
envoyer une lettre de licenciement sans préavis, interdire de retourner sur le lieu même de
travail est le sort que l’on réserve…aux criminels ! Un tel procédé est une injure faite à un
homme qui se dévoue corps et âme à la cause thérapeutique auprès des personnes
dépendantes.
J’en témoigne ici puisque je connais Xavier Roduit de longue date, nos enfants étant allés à
l’école ensemble dès la primaire. Nous avons par la suite connu son plein engagement au
service des jeunes et moins jeunes en rupture dans notre société, des personnes
dépendantes de substances toxiques mettant leur vie, celle de leurs proches voire celle des
autres en danger. Les malades toxicomanes arrivant aux Rives du Rhône y trouvent un lieu
chaleureux où le lien social est primordial, un lieu sécurisant avec des règles certes strictes à
respecter mais indispensables lorsqu’on a perdu ses repères. Le nouveau résident est
toujours accueilli et écouté avec bienveillance, entouré par des éducateurs professionnels
compétents et attentifs, coaché par des anciens toxicomanes dont l’expérience est
inestimable pour l’accompagnement dans le processus de guérison. Tout un cadre donc qui
permettra au malade de se connecter à ses propres ressources intérieures qui, elles, sauront
petit à petit le mener à la guérison. Des activités variées leur sont en outre proposées –
notamment des marches dans le désert à valeur curative et pédagogique. Ici encore je peux
personnellement en témoigner puisque mon mari et mes enfants ont participé une fois à
une marche organisée pour les familles. Mon fils, enchanté par l’expérience, y est même
retourné l’année suivante. De même ma fille a fait un stage de deux semaines aux Foyers où
elle a hautement apprécié le dialogue avec Xavier et le contact avec les résidents.
Expériences enrichissantes.
Ainsi, un cheminement thérapeutique long et exigent mais tout est mis en oeuvre pour
redonner à ces jeunes un SENS à leur vie (dans les deux sens du terme !). Que de beaux
échanges j’ai pu avoir avec eux lors de rencontres et pas plus tard que dimanche dernier à la
sortie du très beau concert que la Chorale des Rives-du-Rhône nous a offert en l’église de
Chalais. Des jeunes souriants, conscients et reconnaissants de l’immense chemin déjà
parcouru et pleins d’envie de poursuivre cette reconnexion avec leur être profond, aux
autres, à la société, au monde d’aujourd’hui. Qui peut ne pas être sensible à un si beau et
fort message d’espoir, message de vie que nous partagent si généreusement ces jeunes
soignés…aux Rives-du-Rhône ? Les résultats sont là, indéniables.
Or qui gère cette formidable entreprise depuis 8 ans ? Un homme engagé. Un homme
courageux. Un homme passionné…trop ? Est-ce cela qui dérange ? Mais sans passion et bien
on ne fait rien, on ne s’engage pas. Alors oui bien sûr ça peut ne pas plaire à tout le monde.
Oui on n’est pas obligé d’adhérer sans réserve à ce type de thérapie. Mais on est obligé d’en
constater les fruits: construction d’une identité forte, lien social recréé, reprise du goût à la
vie, confiance en l’avenir, autonomie, épanouissement ! Bien sûr il y eu et il y aura toujours
des échecs mais ceux-ci font intrinsèquement partie de toute thérapie, sans que ce fait n’ôte
de la crédibilité à celle-ci. La méthode employée aux Rives du Rhône peut ne pas plaire.
C’est évident. Il n’existe pas Une seule, bonne et unique façon d’aborder le problème de la
toxicomanie qui est complexe et nécessite par là-même des approches plurielles et
diversifiées selon la personne à qui la méthode s’applique. Une même méthode ne peut
convenir à tout le monde. Mais toute maladie psychique ne se soigne pas d’une seule façon
arrêtée et définie comme étant la seule voie pour guérir.
Et que récolte M. Roduit pour tout ce travail ? Du mépris, un mobbing incessant depuis 5
ans pour finir par être jeté dehors comme un malotru ! Je suis profondément choquée et
indignée par l’attitude d’Addiction Valais. Est-ce ainsi qu’on remercie un homme courageux,
innovant et créatif ? Une telle désapprobation exprimée avec tant d’incivilité dans le
traitement que la Fondation Addiction Valais a réservé à M. Roduit est incohérente et
indigne d’une association luttant pour des mêmes identiques. Où l’humain est au centre.
Où l’humain se doit de toujours rester au centre.
Alors Xavier Roduit un moins que rien ?
Xavier Roduit, un homme dont je salue l’audace et l’engagement permanent au service de
l’humain.
Pourquoi tant de mépris ?
En vous remerciant d’avoir lu ma lettre et en espérant recevoir une réponse constructive à
celle-ci, je vous prie, Madame, Monsieur, de recevoir mes meilleures salutations.
Offusquée et outrée par la nouvelle du licenciement brutal de M. Xavier Roduit, Directeur
des Foyers des Rives-du-Rhône depuis 8 ans et collaborateur de M. Pierre-Yves Albrecht,
fondateur de l’institution, depuis 30 ans, je me permets aujourd’hui de vous écrire pour
exprimer toute mon indignation face à ce licenciement qui a été mené de manière
particulièrement cavalière à l’égard du Directeur d’une institution à but thérapeutique
reconnue en Valais et dont l’efficacité n’est plus à démontrer. Voir pour cela les
innombrables témoignages d’anciens résidents qui sont sortis de la dépendance et mènent
désormais une vie autonome et harmonieuse !
Au-delà de l’injustice flagrante infligée à M. Roduit qui s’est tout au long de ces 30 années
dépensé sans compter donnant son temps, son entière disponibilité, toute son énergie et un
dévouement sans bornes, je dénonce fermement la manière abusive et non professionnelle
dont ce licenciement a été effectué. Bloquer du jour au lendemain l’accès à l’ordinateur,
envoyer une lettre de licenciement sans préavis, interdire de retourner sur le lieu même de
travail est le sort que l’on réserve…aux criminels ! Un tel procédé est une injure faite à un
homme qui se dévoue corps et âme à la cause thérapeutique auprès des personnes
dépendantes.
J’en témoigne ici puisque je connais Xavier Roduit de longue date, nos enfants étant allés à
l’école ensemble dès la primaire. Nous avons par la suite connu son plein engagement au
service des jeunes et moins jeunes en rupture dans notre société, des personnes
dépendantes de substances toxiques mettant leur vie, celle de leurs proches voire celle des
autres en danger. Les malades toxicomanes arrivant aux Rives du Rhône y trouvent un lieu
chaleureux où le lien social est primordial, un lieu sécurisant avec des règles certes strictes à
respecter mais indispensables lorsqu’on a perdu ses repères. Le nouveau résident est
toujours accueilli et écouté avec bienveillance, entouré par des éducateurs professionnels
compétents et attentifs, coaché par des anciens toxicomanes dont l’expérience est
inestimable pour l’accompagnement dans le processus de guérison. Tout un cadre donc qui
permettra au malade de se connecter à ses propres ressources intérieures qui, elles, sauront
petit à petit le mener à la guérison. Des activités variées leur sont en outre proposées –
notamment des marches dans le désert à valeur curative et pédagogique. Ici encore je peux
personnellement en témoigner puisque mon mari et mes enfants ont participé une fois à
une marche organisée pour les familles. Mon fils, enchanté par l’expérience, y est même
retourné l’année suivante. De même ma fille a fait un stage de deux semaines aux Foyers où
elle a hautement apprécié le dialogue avec Xavier et le contact avec les résidents.
Expériences enrichissantes.
Ainsi, un cheminement thérapeutique long et exigent mais tout est mis en oeuvre pour
redonner à ces jeunes un SENS à leur vie (dans les deux sens du terme !). Que de beaux
échanges j’ai pu avoir avec eux lors de rencontres et pas plus tard que dimanche dernier à la
sortie du très beau concert que la Chorale des Rives-du-Rhône nous a offert en l’église de
Chalais. Des jeunes souriants, conscients et reconnaissants de l’immense chemin déjà
parcouru et pleins d’envie de poursuivre cette reconnexion avec leur être profond, aux
autres, à la société, au monde d’aujourd’hui. Qui peut ne pas être sensible à un si beau et
fort message d’espoir, message de vie que nous partagent si généreusement ces jeunes
soignés…aux Rives-du-Rhône ? Les résultats sont là, indéniables.
Or qui gère cette formidable entreprise depuis 8 ans ? Un homme engagé. Un homme
courageux. Un homme passionné…trop ? Est-ce cela qui dérange ? Mais sans passion et bien
on ne fait rien, on ne s’engage pas. Alors oui bien sûr ça peut ne pas plaire à tout le monde.
Oui on n’est pas obligé d’adhérer sans réserve à ce type de thérapie. Mais on est obligé d’en
constater les fruits: construction d’une identité forte, lien social recréé, reprise du goût à la
vie, confiance en l’avenir, autonomie, épanouissement ! Bien sûr il y eu et il y aura toujours
des échecs mais ceux-ci font intrinsèquement partie de toute thérapie, sans que ce fait n’ôte
de la crédibilité à celle-ci. La méthode employée aux Rives du Rhône peut ne pas plaire.
C’est évident. Il n’existe pas Une seule, bonne et unique façon d’aborder le problème de la
toxicomanie qui est complexe et nécessite par là-même des approches plurielles et
diversifiées selon la personne à qui la méthode s’applique. Une même méthode ne peut
convenir à tout le monde. Mais toute maladie psychique ne se soigne pas d’une seule façon
arrêtée et définie comme étant la seule voie pour guérir.
Et que récolte M. Roduit pour tout ce travail ? Du mépris, un mobbing incessant depuis 5
ans pour finir par être jeté dehors comme un malotru ! Je suis profondément choquée et
indignée par l’attitude d’Addiction Valais. Est-ce ainsi qu’on remercie un homme courageux,
innovant et créatif ? Une telle désapprobation exprimée avec tant d’incivilité dans le
traitement que la Fondation Addiction Valais a réservé à M. Roduit est incohérente et
indigne d’une association luttant pour des mêmes identiques. Où l’humain est au centre.
Où l’humain se doit de toujours rester au centre.
Alors Xavier Roduit un moins que rien ?
Xavier Roduit, un homme dont je salue l’audace et l’engagement permanent au service de
l’humain.
Pourquoi tant de mépris ?
En vous remerciant d’avoir lu ma lettre et en espérant recevoir une réponse constructive à
celle-ci, je vous prie, Madame, Monsieur, de recevoir mes meilleures salutations.
Aufschnaiter, Nicole, Vins des Chevaliers
En décembre 2011 je me trouvais dans une situation de vie très difficile. J’avais perdu mon mari 9 mois auparavant et mes deux filles s’éloignaient de plus en plus de moi. Dans l’anxiété de voir approcher les fêtes de fin d’année, je me suis inscrite avec ma fille cadette Larah pour un séjour dans le désert que mes cousins m’avaient recommandé. Pour la préparation de cette expédition nous étions invitées au foyer Rives-du-Rhône. J’ai tout de suite été sous le charme de l’accueil chaleureux qui nous était réservé et de la bonne ambiance qui régnait. Plus tard, dans le désert, j’ai eu la grande chance de connaitre mieux Xavier Roduit et Mouna, d’avoir de longues discussions avec eux qui me faisaient beaucoup de bien et qui apaisaient mes douleurs psychiques. Ma relation avec Larah, qui avait trouvé en Xavier un papa de cœur, s’est améliorée et en rentrant de ce magnifique séjour au Maroc j’allais beaucoup mieux. L’année suivante nous y sommes retournées. Après avoir fini ses études, Larah a choisi de travailler comme éducatrice aux Rives du Rhône. Par elle j’ai gardé le contact avec Xavier et Mouna et au long des années j’ai pu découvrir avec quel dévouement et méthodes thérapeutiques efficaces ils traitaient les résidents. J’ai eu l’opportunité d’entendre plusieurs témoignages d’anciens résidents qui étaient guéris grâce aux bienfaits du foyer. C’est pour cela que je n’arrive tout simplement pas à comprendre, comment on peut licencier un directeur couronné de succès sans donner d’explications publiques et de mettre en péril une organisation aussi performante.
J’espère de tout mon cœur que les choses vont s’arranger afin que Xavier, Mouna et leurs éducateurs puissent continuer de faire leur travail si important pour notre société.
Crettol Jean, comptable
L’expédition dans le désert à laquelle j’ai participé m’a fait évoluer, la marche en silence et l’environnement favorisent l’introspection.
Les moments de partage (cérémonie du bâton) m’ont plu et même parfois ému.
Les moments de partage (cérémonie du bâton) m’ont plu et même parfois ému.